C'est moi qui éteins les lumières décrit un moment de la vie d'une femme de 38 ans, Clarisse, avec son mari, son adolescent de fils et les jumelles, sa mère, sa soeur, ses amis.. L'arrivée d'un voisin, avec qui elle partage le goût de lire et de jardiner, la trouble et met en lumière ses interrogations: à qui ou à quoi sert-elle? Qui pense à elle quand, elle, elle pense aux autres? En arrière-plan, on voit vivre quelques membres de la communauté arménienne d'Iran, marquée par le souvenir du génocide; on suit la vie de ces familles d'employés d'une compagnie pétrolière, relativement aisées, tandis que les Arabes, pauves, sont presque invisibles pour eux.
Zuyâ Pirzâd écrit son roman par petites touches délicates et l'évolution de son héroïne est à peine suggérée. Comme pour beaucoup de femmes, l'affirmation de soi n'en est qu'à ses balbutiements.