Après la seconde guerre mondiale, dans la ville de Tokyo ruinée, un étudiant ambitieux rêve de posséder argent et femmes. Mais rien n'est facile: quant aux femmes, à l'instar des bas qui étaient devenus plus résistants après la guerre, elle avaient pris plus d'assurance... Il séduit une toute jeune fille naïve puis l'oublie... Mais on n'oublie jamais tout à fait: ce que j'ignorais pourtant, c'est que quels que soient les liens qu'on noue avec les autres, ils ne disparaissent pas come neige au soleil. Même si on essaie d'oublier à tout prix des êtres qu'on a connus, leur souvenir ne peut s'effacer complètement et laisse toujours une empreinte dans le tréfonds de notre âme.
Dans La fille que j'ai abandonnée, deux récits s'entrecroisent, un peu à la manière d'épisodes d'un feuilleton: l'un à la première personne, le Journal de Yoshioka, et l'autre à la 3ème personne, racontant la vie de Mitsu: La tache sur le poignet.
L'écriture de Shûsaku Endô (le roman date de 1964), le caractère mélodramatique, la fin rédemptrice et moralisatrice, tout ceci paraît un peu désuet mais on n'en est pas moins touché -comme le cynique Yoshioka lui-même, malgré lui - par cette héroïne qui, elle, n'abandonnera personne.