La Femme bleue est une poétesse du Hoggar.
Elle brûle, la fille bleue
de sa vie qu'elle veut libre.
Elle change d'amours
comme de sandales à ses pieds.
Elle agrandit ses yeux de khol
et se farde le coeur d'indigo, d'ocre,
et du jaune des fleurs d'acacia.
Maguy Vautier rapporte deux légendes du pays des Touaregs. Au début du XXème siècle, un homme et une femme, la femme bleue, s'aiment. Mais la guerre va les séparer. A la fin du XXème siècle, un homme et une femme s'aiment. Mais la sécheresse et la misère vont les séparer.
Tout est dit du drame des nomades du Sahel en quelques poèmes, joliment illustrés de calligraphies en Tifinagh et de motifs touaregs dans le petit ouvrage paru aux Editions Alternatives.
Il faut être perdu dans le désert
où ne chantent ni un arbre ni un oiseau,
dans l'aridité des pierres et du sable,
pour savoir ce qu'est la solitude.
Celui qui ne connaît pas cela
ne peut dire qu'il ait jamais été seul.