Une rando libre, une rando-livre, une rando-poche, avec un livre, un livre de poche, un livre dans la poche du sac à dos, dont on parle, que l’on se prête…
Michèle a aimé Le cas Sneijder, de Jean-Paul Dubois: ce roman lui a donné envie d'en lire d'autres du même auteur. Ici, Sneijder est victime d'un accident terrible dans un ascenseur. Il perd sa fille. Sa vie devient infernale avec sa femme et les fils de celle-ci. Il s'enferme dans sa bulle. Il change de travail, promène des chiens, l'occasion de faire des rencontres avec des personnages positifs. C'est une vision désanchantée de notre monde dit normal et en même temps un roman très drôle.
Françoise F. a eu un vrai coup de foudre pour Le Turquetto, de Metin Arditin. Le tableau de L'Hommme au gant est-il du Titien? Et si le véritable peintre était un turc juif ayant fui Constantinople?... Tout paraît vrai et tout est inventé dans ce roman qui associe peinture, histoire, Venise...
Monique a apporté un polar suédois: L'oiseau de mauvais augure, de Camilla Lackberg. Un polar pour dames... ça ne peut pas faire de mal!
Joe a aimé Dans les forêts de Sibérie. Sylvain Tesson y fait le récit de sa retraite de 6 mois au fond de la taïga. Il n'était pas totalement isolé, ses compagnons russes qui avaient un territoire (district) propre l'ont aidé à contruire sa cabane. Mais ensuite il vivra seul de l'hiver à septembre au bord du lac Baïkal.
Et justement, Gisèle nous permet de nous situer en nous montrant la carte qui illustre les voyages décrits dans En descendant les fleuves, carnets de l'Extrême Orient russe, d'Eric Faye et Christian Garcin. Curieusement ces récits écrits à quatre mains ont deux auteurs mais un seul narrateur, un je indistinct qui raconte ces voyages en Sibérie et parle de l'ivresse du voyage. C'est bien écrit et intéressant.
Françoise E. nous conduit dans une autre partie du monde et à une autre époque avec Miguel Street, de V.S.Naupol, paru en 1959. L'hisotire se passe dans les années 30, dans un quartier populaire de Port d'Espagne, sur l'île de la Trinité.Le narrateur évoque avec beaucoup d'humour et d'affection les personnages qu'il a connus dans la Miguel Street. L'auteur, d'une famille indienne, est lui-même originaire de l'île et a eu le prix Nobel en 2001.
Pour ma part je propose Est-ce dans ce monde-là que nous voulons vivre, d'Eva Joly (déjà évoqué dans ce blog), parce qu'il n'est pas mauvais de se rafraîchir la mémoire sur certaines affaires somme toute pas si anciennes. J'ai aussi beaucoup aimé le roman de Siri Hustvedt, Tout ce que j'aimais. Il raconte la vie, l'amitié, les amours, la confrontation avec la réalité, les désillusions, de quatre amis juifs new-yorkais, appartenant au milieu artistique, dans les années soixante, soixante-dix. Je crois que chacun de nous a aussi au fond de soi un tout ce que j'aimais... que l'on pourrait écrire non sans nostalgie.