VEF Blog

Titre du blog : en chemin
Auteur : christineb
Date de création : 27-07-2011
 
posté le 27-04-2012 à 21:40:33

Rue Darwin, de Boualem Sansal

       Je ne connaissais pas  Boualem Sansal et je connais très mal la littérature algérienne.

       Dans ce roman, le narrateur accompagne sa mère à Paris pour qu'elle y retrouve ses autres enfants dispersés en France et en Amérique. Mais elle meurt à son arrivée et c'est l'occasion pour lui de se pencher sur son passé, sur sa famille; de dénouer les fils de ses origines complexes et mystérieuses. Rue Darwin raconte l'amour d'un fils pour sa mère, mais aussi une vie bouleversée, un déchirement entre pauvreté et richesse, entre Algérie et monde occidental, entre religion et liberté.

       Il découvrira l'identité de sa vraie mère - ou plutôt il finira par se l'avouer.

Et puis je devais tenir compte de cette vieille loi du silence à laquelle ces femmes se sont pliées toute leur vie. Parler est une liberté qu'elles ne connaissent pas (...). On ne raconte pas ses viols, ses lâchetés répétées, ses humiliations, ses peurs profondes, on ne dit pas ses silences entretenus tout au long de la vie au péril de sa raison. 

Je devais aider Faroudja à franchir le pas. A son  âge, avec ses croyances et son univers mental formaté par l'islam, ses interdits et ses sentences maillés serré, elle se sentait en danger, elle pensair constamment aux obligations draconiennes qu'il faut strictement remplir pour réussir sa mort de croyant. 

       L'écriture est dense, violente, tragique, et si le narrateur se regarde avec un certain humour, il est souvent désabusé, amer, par exemple lorsqu'il évoque sa participation à la bataille d'Alger

J'ai vite été enrôlé. A huit ans, m'a-t-on dit, on fait une formidable recrue, on est doué pour le double jeu, l'infiltration et la carambouille. La guerre secrète fait feu de tout bois et les enfants sont des pyromanes-nés. Je venais du village, mon air abstrait et la petite glaise entre mes orteils feraient merveille. Et hop j'avais mon badge d'activiste et ma feuille de route en poche.

On a couru à se péter le coeur, à pied, en tram, en train, en stop, d'une planque à l'autre, d'une boîte à lettres à l'autre, découvrant au passage la ville et ses beautés, ses laideurs et ses micmacs, ses coins et ses recoins encore plus étranges, ses balcons vertigineux et ses vues panoramiques, ses plages polluées par tant de vieux rêves brisés (...)

 

Commentaires

lafianceedusoleil le 01-05-2012 à 13:50:16
kikou Christne,

c'est avec un beau soleil et de la fraicheur que je viens te souhaiter un doux premier mai ma jolie.

Que du bonheur.

Je t'embrasse


Cliquez ici pour voir mon image