J'avais bien aimé certains livres de Siri Hustved, en particulier Tout ce que j'aimais et Un été sans les hommes. Aussi j'ai été surprise par la noirceur du roman Les Yeux bandés, publié en 1992, qui, selon la quatrième de couverture, a marqué l'entrée de l'auteur en littérature.
Il est composé de quatre récits, quatre "aventures" vécue par Iris, une étudiante pauvre, pertubée par de violentes migraines. Elle va rencontrer, dans un New-York écrasé de chaleur et inquiétant, des individus étranges, manipulateurs: un professeur érudit, un photographe, un critique d'art excentrique... Elle est ainsi amenée à mesurer sa liberté, à découvrir ses propres penchants, sa part d'ombre.
A propos d'un personnage sur un tableau, dont elle ne se souvenait pas:
Mais où avait-il disparu? Et combien d'autres avec lui? Je méditai. Des gens, des objets, aperçus puis oubliés, ne laissant rien derrière eux, pas même la notion de leur absence.