Après la lecture un peu déprimante des Yeux bandés, de Siri Hustved, j'avais envie d'un roman plus lumineux et j'avais en tête de relire Clair de femme. J'avais le souvenir de ma déception lorsque je l'avais lu, il y a plus de vingt ans, mais de récents éloges sur ce roman m'ont donné envie de le reprendre.
Un homme et une femme unissent leur détresse pour surmonter la pire épreuve de leur vie, la séparation ,la mort de l'être aimé.
Mais il y a un drapeau humain, il y a un honneur. Il est fait de refus du malheur, de refus d'acceptation (...) Les hommes oublient toujours que ce qu'ils vivent n'est pas mortel.
Pourtant je suis restée sur ma déception. S'il s'agit bien d'un éloge de l'amour come raison de vivre et d'être digne, les dialogues m'ont paru excessifs au regard de l'intrigue et du coup je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages. Malgré de belles formules, par exemple:
Vous êtes là, il y a clair de femme, et le malheur cesse d'être une qualité de la vie. (...) L'éphémère vit d'éclairs et je ne ne demande pas au bonheur une rente.