Cette lettre raconte de façon émouvante comment Danielle Michel-Chich, le 30 septembre 1956, a perdu une jambe à l'âge de 5 ans. C'était à Alger, une bombre a explosé dans un café, sa grand-mère est morte. Toute la vie de la petite fille sera déterminée par cet acte terroriste.
Avec une volonté exceptionnelle, elle décide de réussir sa vie en refusant de s'apitoyer sur son sort, malgré le handicap, malgré les souffrances.
Mais j'ai adopté cette histoire un peu comme on adopte un enfant: dès la première heure, sans conditions, dans un élan naturel. Puis j'en ai apprivoisé les contours, jour après jour. Et nous nous sommes acceptées l'une l'autre, nous avons grandi ensemble, avec les petits ajustements incontournables et tous les petits arrangements du quotidien. Et, toujours, avec le souci de ne pas me laisser réduire à ce que cette histoire a fait de moi.Vous ne m'aurez pas ainsi, Madame!
Quand elle se décide à raconter son histoire, dans la Lettre à Zohra D., elle découvre que Zohra Drif, responsable de l'attentat, n'est pas la révolutionnaire qu'elle avait idéalisée et qu'elle refusait de condamner. Mais, si elle pose la question du terrorisme aveugle, elle se refuse à l'esprit de vengeance.