Lors de mon voyage au Japon, j'ai emporté les Romans et nouvelles de Kawabata Yasunari, en un volume, aux éditions Pochothèque; 795grammes... : un poids minimal pour des oeuvres majeures de ce prix Nobel de littérature 1968, mais dans le sac à dos, ça pèse...
J'avais lu il y a environ 28 ans Le Grondement de la montagne, paru en 1969 en France, vingt ans avant au Japon pour le premier fragment, et j'en avais gardé un souvenir ému, je ne sais plus pourquoi.
Ce roman de la vieillesse me parle encore aujourd'hui.
Shingo a la soixantaine, il travaille, il a des enfants et des petits-enfants, voit ses amis vieillir comme lui et mourir. Il comprend qu'entre ses enfants et lui un fossé se creuse. Divorce, maîtresse, enfant illégitime... Quel est son rôle au sein de la famille? Est-il le gardien d'une tradition? Doit-il intervenir? En a-t-il même l'envie, l'énergie? Il est âgé, sa vie conjugale est usée par l'habitude mais il n'en est pas moins sensible, de manière troublante, au charme et à la gentillesse de sa belle-fille: n'existe-t-il plus désormais qu'en tant que chef de famille? Le vieil homme qui sent que la mort approche, s'attendrit sur lui-même devant des tournesols en fleurs ou un tulipier.
(photo empruntée sur Internet)
C'était un tulipier. de près il distingua trois arbres qui formaient une seule silhouette. Il lut une notice: parce que la fleur de cet arbre ressemble à une tulipe, on l'appelle tulipier. Originaire d'Amérique du Nord, il se dévelope rapidement. Celui-là devait avoir environ cinquante ans.
"Il n'a que cinquante ans! Il est plus jeune que moi!" Surpris, le vieillard levait les yeux vers l'arbre.
Les très courts chapitres sont instantanésémouvants, des fractions de vie, de sensations: un dessin, une photo, prise sur le vif, une impression.
Commentaires
bonjour
ouah marrant et superbe cette arbre !
un tulipier j'avais jamais entendu parler très intéressant...
ouah j'en apprend chez toi ,c'est super!
bonne journée
pouty
bonjour ma douce Christine,
c'est la description d'un beau sujet que tu nous narres.
Tu as été courageuse d'emporter avec toi un livre d'un tel poids, moi qui minimise toujours les kg quand je pars.
très bonne fin de semaine Christine.
Je t'embrasse