Parce qu'il est surpris lors d'une relation amoureuse avec sa cousine, un jeune Marocain de Tanger quitte sa famille, découvre l'errance et le danger avant d'être embauché dans une librairie religieuse. Mais alors que la vie semble lui sourire à nouveau, l'attentat de Marrakech jette le doute sur ses "amis" et c'est de nouveau la fuite...
Je ne me sentais pas seul, j'avais juste l'impression de ne plus appartenir à la ville, que Tanger me quittait, s'en allait. Elle était sur le départ. Judit me donnait de l'espoir. Je pressentais que j'allais quitter le Maroc, que j'allais devenir autre, laisser derrière moi une partie du malheur et de la misère passée, oublier les bombes, les abres, mes morts; oublier les fantômes des soldats tués à l'ennemi, les heures et les heures passées à recopier, à l'infini, des noms sans chair et enfin débarquer, pensais-je, dans un pays qui ne soit rongé ni par le ressentiment, ni par la pauvreté, ni par la peur.
Après diverses péripéties, il retrouve son amie Judit à Barcelone; mais... dans la rue des Voleurs le passé va le rattrapper.
Rue des voleurs a tout du roman picaresque: les aventures et mésaventures, le portrait de la société, l'humour. Et heureusement qu'il y a cet humour, et la tendresse, car, dans ce roman contemporain, Mathias Enard montre les travers des sociétés, le poids des religions, le terrorisme, la pauvreté, l'immigration, l'exploitation, la maladie... mais aussi la force de l'amitié, de l'amour, de la littérature.
Commentaires
Les thèmes que recèle ce roman ne sont pas ...faciles.
Tu dis qu'il y a de l'humour...heureusement, pour alléger un peu...
Bonne semaine et bisous.Seringa.