Hélas, hélas, les voyageuses, femmes instruites et aventurières, appartenant en général à l'aristocratie, qui découvrirent l'esclavage aux XVIIIè et XIXè siècles, ne furent pas des femmes lucides et éclairées: leur vision était conforme aux intérêts de leur classe et leurs idées préconçues bien ancrées. Même Flora Tristan célébrée pour ses idées anvangardistes n'échappent pas au phénomène.
Victimes de leurs préjugés de classe, elles ne virent que ce qu'elles voulaient bien voir ... de ce qui est plus connu, la traite des Noirs d'Afrique en Amérique, mais aussi des serfs de Russie, des blancs en Afrique du Nord par les Arabes, des Circasiennes en Turquie... L'esclavage fut universellement répandu, voilà ce que montre le livre de Françoise Lapeyre. Et tous les arguments sont bons, même pour les féministes qui ne sauraient imaginer que la question de la liberté puisse se poser aussi pour l'esclave.
Dans le destin de ce dernier ce qu'elle (Frederika Bremer) retient en priorité, c'est sa capacité à être transformé par la christianisation.
Quelques rares exceptions, comme Kate et John Petheric, s'opposèrent à ce commerce, au péril de leur vie. L'esclavage eut la vie dure: abolition en 1962 en Arabie Saoudite, et 1980/2007 en Mauritanie: autrement dit aujourd'hui....
Et que dire des harems, ces fantasmes érotiques dont les peintres comme Delacroix donnèrent une vision si exotique: ce furent en réalité des lieux de misère:
mal meublé, mal tenu, mal chauffé, mal éclairé, avec des enfants plus ou moins bien portants et des femmes souvent en haillons crasseux (...).
Des mythes pervers apaisent les consciences: le Noir serait l'esclave naturel du Blanc comme la femme est l'esclave naturelle de l'homme.
Pour finir un aveu fragile de Frederika bremer:
Je n'oublierai jamais l'impression que j'ai reçue. C'en était fait du plaisir que me causaient l'air et la beauté du Sud. Je haïssais la génération qui peut commettre de pareilles cruautés, de pareilles injustices, je haïssais ceux qui les couvrent d'indulgence en faveur du commerce. J'éprouvais du dépit contre moi-même d'avoir voulu me ménager en fermant un moment les yeux sur le résultat de cette institution de l'esclavage.
Triste constat, qui ne se limita pas à l'esclavage dont on parle le plus souvent , la traite des Noirs, mais qui fut hélas également réparti entre tous les continents et tous les peuples, comme le montre l'essai: Quand les voyageuses découvraient l'esclavage.
Commentaires
Kikou ma douce Christine,
c'est avec le soleil que je viens te souhaiter un bon début de semaine.
Nous quittons Vannes en fin d'après-midi.
Gros bisou
Bonjour chère Christine, merci de tes gentils commentaires, je ne sais plus si je te dis tu ou vous, je n'ai pas été présente ces derniers jours avec tous les rendez-vous de Gabin, ton article sur l'esclavage est très intéressant, je suis d'accord avec toi, ce sont les femmes qui sont esclaves et encore aujourd'hui, quand tu vois la façon dont elles doivent être couvertes et beaucoup s'immole à cause de violence de leur mari, j'en avais vu un reportage il n'y a pas très longtemps d'une femme grièvement brûlé mais ce n'était qu'à ce stade que son mari a été emprisonné, reconnu violent je te souhaite très bonne soirée sylvie
Bonjour Christine, je découvre votre blog en passant par NEVERLAND, j'aime beaucoup et je vais y revenir, je viendrai dés demain le regarder plus en détail, très intéressant votre billet sur l'esclavage que j'ai lu attentivement. MERCI et à bientôt.
fanfan76.
Bonjour
Bon week end à toi aussi!
Bisous
bonsoir ma douce Christine,
ton sujet est très intéressant.
Je te souhaite un excellent week-end.
Je t'embrasse
Cricri