L'émission sur Arte, Le Dessous des cartes, évoquait dimanche soir dernier la situation du continent africain subsaharien et son paradoxe: une croissance économique et la permance de la pauvreté; autrement dit une richesse qui ne profite pas aux peuples. L'une des raisons évoquées est la politique de pays étrangers, par exemple la Chine.
Dans son roman paru en 2008, Le Chinois, l'auteur suédois Henning Mankell parle lui aussi de la politique chinoise en Afrique, par le biais de la fiction. Un massacre particulièrement effrayant dans un village suédois va amener, tout à fait par hasard et pour de lointaines raisons familiales, la juge Birgitta Roslin à s'intéresser malgré elle à la Chine, sa mafia, au ressentiment des Chinois à l'égard de leurs anciens exploiteurs , en particulier des Américains du Nevada, mais aussi justement à un Suédois peu recommandable ...
Henning Mankell dénonce l'expansionnisme chinois dans une contrée qu'il connaît bien puisqu'il vit une partie de l'année au Mozambique. Il déclarait récemment dans une interview au Nouvel Observateur:
L'un des principaux problèmes actuels du continent africain est que non seulement les Chinois mais également les Indiens achètent les terres cultivables afin de produire des denrées alimentaires pour leur propre pays, et non pour les Africains. (...) La Chine est confrontée à un problème majeur: elle posséde 200 millions de paysans dont elle ne sait quoi faire. Que peut-on faire d'eux? Envoyer l'armée pour les mater? La solution est donc d'en expédier une partie en Afrique.
C'est un roman passionnant qui mêle réalité contemporaine, intrigue policière riche en rebondissements et états d'âme de l'héroïne: son couple est en crise à l'arrivée de la cinquantaine, son métier l'absorbe et menace sa santé:
Vieillir, c'est battre en retraite, songea-t-elle. On ne va plus de l'avant. On revient lentement sur ses pas, presque imperceptiblement.
Commentaires
Kikou ma belle,
mon commentaire n'est pas passé, j'ai fait une fausse manœuvre.
Le thème de ton billet est intéressant.
Merci ma petite Christine.
Bonne journée.
Je t'embrasse