La garçonne désignait les femmes aux cheveux courts qui affichaient ainsi leur désir de rompre avec l'image de la féminité imposée par l'éducation, la religion, la société... C'est après avoir vu la belle exposition sur Tamara de Lempicka, à la Pinacothèque de Paris, et découvert sa peinture (ci-dessous, La Tunique rose, 1927) et sa vie, que j'ai lu le roman: La Garçonne.
Ce roman de Victor Margueritte, qui valut à l'auteur d'être radié de la Légion d'honneur en 1923, raconte l'histoire d'une jeune fille, Monique Lerbier, idéaliste, qui découvre que son fiancé lui ment et que son mariage n'est qu'une histoire d'argent arrangée entre ses parents et le dit fiancé.
Blanchet, un philosophe qui apparaît au début du roman, lui avait prédit cet échec:
Vouloir associer le mariage et l'amour, c'est conjuguer le feu et l'eau, c'est unir la tempête et la rade! L'amour et le mariage peuvent coïncider, soit! Mais rarement ,et en tout cas, pas longtemps.
Il se montre visionnaire, propose de :
dépouiller l'amour de sa manie de possession réciproque, de son prétendu droit de propritété éternelle
et prône l'égalité des sexes.
L'action se passe essentiellement après la 1ère Guerre mondiale, tandis que les femmes se doivent d'accueillir les guerriers de retour au foyer, un rôle où l'on prétend les cantonner. Le droit de vote leur est à nouveau refusé en France.
L'auteur dresse un tableau mordant de la situation des femmes, comme dans cette description du public dans une salle de théâtre:
Les hommes en habit. Les femmes décolletées. Ce n'était sur la viandre fraîche des chairs comme sur l'étal des viandes faisandées, que gouttes de perles et rosée de diamants. Les corps les moins désirables comme les plus harmonieux s'exhibaient de l'aisselle au creux des reins, dans l'échancrure des robes légères. On eût dit un marché d'esclaves, sous l'oeil expert des amateurs et des marchands. Ils calibraient d'un regard le galbe des torses, les bras heureux d'être nus, l'offre des seins, dans leurs niches.
L'héroïne révoltée décide de choisir sa vie: travailler, avoir des relations sexuelles avec qui elle veut (hommes ou femmes) - ce que les hommes vivent alors comme une humiliation, multiplier les expériences comme l'opium; elle aimerait aussi avoir un enfant,
un enfant qui n'appartiendrait qu'à elle et dont elle serait fière.
La Garçonne est un livre daté, il fut un best-seller des Années folles. En même temps, c'est une histoire très moderne: celle de la liberté de la femme et celle d'un pays en mutation et en crise
(...) cette désaffection grandissante d'un pays pour les idées générales qui, en fin de compte, l'orientent et le dirigent. Les divisions des partis - et la façon personnelle dont, lorsqu'ils sont au pouvoir, il l'exercent - dégoûtent peu à peu de la vie publique les meilleurs. Chacun ne s'occupe plus que de ses affaires.
Commentaires
Bonsoir Christine, merci pour les renseignements concernant le livre. Tu as raison, si la condition féminine évolue, je pense qu'il y a quand même, matière à se faire du souci, parfois on a l'impression de revenir en arrière, pourtant il y a beaucoup de femmes qui par le passé, ont eu le courage d'affronter la société pour faire évoluer le statut des femmes., je t'embrasse et te souhaite un bon week-end. fanfan .
Bonjour
Merci pour le compliment!
Tu as oublié une chose très importante! Il cuisine aussi très bien! LOL
Bisous
kikou ma douce Christine,
à propos, quand je suis arrivée à la gare Saint Lazare, le train partait. Ils avaient modifié les horaires à cause de travaux, je n'ai pu y aller. Le suivant était deux heures plus tard.
une petite visite amicale pour te souhaiter une bonne fin de journée et un bon jeudi.
Nous avons toujours un temps super.
Je t'embrasse
Cricri
bonjour
ah je suis pas très romans ...
ah du basilic dans tout les LIDL y en a en ce moment ,je l’achète toujours la.
mais cette année j'ai réussis a en avoir dans la serre et en pot ,c'est la 1 ere fois que ça pousse ,celui sur la photo c'est celui que j'ai fais pousser ,et ben il est plus parfumer que celui qu'on achète ,mais bon dur dur a faire pousser dans nos coin ,pareil les limaces ou escargots en ra folle et m'avais tout manger...gru
bonne journée
pouty
bonsoir ma douce Christine,
merci pour tes visites ma jolie.
Nous avons une météo exceptionnelle en ce moment. J'y prends goût. J'aime la chaleur.
Demain, je vais aller faire une virée à Deauville.
Tu es une dévoreuse de livres ma jolie.
Douce nuit et bon mercredi.
Je t'embrasse
Cricri
Bonjour Christine, existe t-il en livre de poche ce roman? car j'aimerais le lire, je suis solidaire et m'intéresse à toutes ces femmes qui se sont battues pour obtenir le droit de vote, la contraception etc...Je te souhaite à mon tour une bonne semaine. fanfan.
Bonjour chère Christine, merci pour ton commentaire de soutien que tu m'as laissé, je suis heureuse d'avoir trouvé ici sur vef des personnes qui me lisent et me comprennent . J'ai lu à mon tour ton article sur ce livre , on a eu la chance d'avoir des femmes qui nous ont précédé qui se sont battus pour la cause féminine, les choses aujourd'hui ont-elles complètement évolué, non je crois pas je ne sais pas ce que tu en penses ? Ce que je suis sûr c'est que les femmes sont plus fortes bien plus fortes que les hommes, et moi aussi quand je lis le retour du guerrier au temps de la guerre, ça m'écoeur de lire pour qui se croyaient ces hommes, maintenant il y a des hommes respectueux et aussi des femmes dignes d'elles-même merci pour ton partage de livre, en ce moment je n'ai plus goût à la lecture, ce sont des passes et quand je me remets à lire, je dévore les livres, je te souhaite une belle journée ensoleillée je t'embrasse bisous sylvie
Bonjour
C'est pas grave, tu sais tu lis ce que tu veux et si tu ne veux pas un simple bonjour de temps en temps suffit! LOL
Il a l'air pas mal ce livre!
Bisous