L'écriture nerveuse et toujours moderne de ce roman paru aux Etats-Unis en 1928 a de quoi séduire. Le titre, Manhattan Transfer, renvoie au nom de la gare de triage de New-York.
John Dos Passos dresse le portrait de cette capitale entre les années 1900 et 1920: ville où se croisent des individus au chômage, à la recherche d'un emploi souvent de misère, des spéculateurs et de jeunes artistes; grande ville qui se modernise et se transforme; La Première Guerre mondiale et le retour des soldats américains, la crise économique, la prohibition et l'alcoolisme... Ville ghetto séduisante et désespérante.
Vertige. One more river... Le plancher où s'agite les couples roule comme le pont d'un navire. Le bar est plus stable. "Voilà Gus McNiel." Tout le monde dit: "Ce bon vieux Gus!" De grandes mains frappent de larges dos, des bouches rugissent, noires dans des faces rouges. Des verres se lèvent, s'entrechoquent et scintillent, se lèvent et s'entrechoquent en une sorte de danse. Un fort gaillard au visage couleur de betterave, aux yeux enfoncés et aux cheveux bouclés, traverse le bar en boitant, appuyé sur une canne.
Le roman est constitué de courtes scènes avec des personnages qui se rencontrent ou non, et que l'on suit pour certains du début à la fin, en particulier Helen, la jeune femme qui voudrait s'émanciper mais comment réussir dans le milieu artistique sans argent? le pittoresque Congo; Gus plein d'espoir au début :
"J'en ai jusque-là... Voici ce que je vais faire: je vais partir pour l'Ouest, occuper un terrain dans North Dakota, ou quelque part par là, et cultiver du blé. J' m'y connais assez en travaux de ferme... Cette vie dans les villes ne vaut rien(...)
- T'as raison. cette ville est foutue.
Ou Jimmy à qui une enfance particulière a peut-être donné un regard lucide sur la société et qui saura s'arracher à la fin du roman à cette atmosphère.
Dans le brouillard sombre et vide de la rivière, l'embarcadère baille soudain, bouche noire avec une gorge de lumière. Herf se hâte à travers une obscurité caverneuse et débouche dans une rue estompée de brouillard. Puis il monte une côte. Il y a des voies de chemin de fer en dessous de lui et le lent martèlement d'un train de marchandise et le sifflement d'une locomotive. Au sommet de la côte il s'arrête et regarde derrière lui. Il ne peut voir que du brouillard, tacheté par le halo des lampes à l'arc. Alors il repart, heureux de respirer, de sentir battre ses artères, d'entendre ses pieds frapper le pavé, entre des rangées de maisons qui semblent appartenir à un autre monde.
Commentaires
kikou ma petite Christine,
je te souhaite un magnifique week-end.
Des orages sont attendus dans la nuit.
Il fait très chaud.
Je pense que chez toi aussi, tu as de la grosse chaleur.
Bisou
Bonjour Christine, tu vois ce midi mes larmes ont coulé, quand j'ai entendu la catastrophe du train de St Jacques de compostelle, mes larmes coulent pour tous les êtres vivants qui souffrent.
Je te souhaite une bonne après midi. fanfan.
Bonjour, merci de ta visite chez moi, j'ignorais que j'étais en photo du jour. Voilà un roman qui m’intéresse de par le résumé que tu en fais, donc pour moi à lire. Bonne journée.
kikou ma petite Christine,
c'est normal ma jolie. J'y ai pensé.
A midi, nous partons à Montargis, c'est à une cent cinquantaine kilomètres de Paris.
Nous allons faire des emplettes de compléments alimentaires chez un guérisseur mondialement connu.
Belle journée ma jolie
bisou