De septembre 1939 à juin 1940, y sont internés les étrangers dont des Allemands ayant fui le régime nazi et qui avaient espéré trouvé un refuge en France! On y compte notamment des artistes comme Max Ernst ou Hans Bellmer qui rappelle ici cet univers concentrationnaire de briques:
Les autorités sont en général plutôt bienveillantes, des commandes officielles sont passées comme les peintures murales pour le réfectoire des gardiens.
Die Katakombe (du nom d'un cabaret contestataire de Berlin avant le nazisme), dans un four à tuiles, est un lieu culturel du camp.
La fin de cette période est marquée par l'épisode du train "fantôme": le 22 juin 1940, plus de 2000 internés quittent Les Milles dans un train pour gagner Alès puis Sète, Toulouse et Bayonne d'où ils espèrent pouvoir s'embarquer vers l'Espagne ou le Maroc.
Mais en traversant le sud de la France, le bruit court que "2000 boches" allaient arriver à Bayonne. Les cheminots détournent ce convoi vers sa région de départ! Et le 27 juin ils se retrouvent enfermés dans le camp annexe de Saint-Nicolas (Gard). C'est ce qui fut appelé "Le train-fantôme" ou "train des Milles".
De juillet 1940 à juillet 1942, on y trouve les "indésirables", les étrangers, par exemple des Espagnols ayant fui le régime de Franco, des juifs expulsés de leur pays d'origine... Les conditions d'internement se sont dégradées.
Le site est resté en l'état... Il faut imaginer la poussière de brique qui irrite la gorge et les courants d'air. Au rez de chaussée logent les personnes âgées
Août -septembre 1942: c'est la période des rafles. Le régime de Vichy a accepté de livrer 10 000 juifs de la zone libre, qui seront déportés à Auschwitz. Le gouvernement français de Pétain se surpasse en cruauté puisque Laval a proposé la déportation des enfants, ce que n'avaient pas demandé les autorités allemandes...
Je n'avais que 13 ans... Nous avons été arrêtés dans le train par la milice et emmenés au Camp des Milles où une grande foule nous avait déjà devancés... Nous étions couchés sur des paillasses par terre. Les poutres de la salle étaient couvertes de punaises qui nous attaquaient la nuit... Un jour mon père, accompagné d'un milicien, est venu m'embrasser pour la dernière fois... Témoignage de Félicie Awerbuch.
La visite du site se termine par une partie consacrée à la réflexion: comment a-t-on pu accepter qu'un tel camp existe, qu'un tel système d'exclusion et d'extermination fonctionne? Et aujourd'hui... que sommes-nous prêts à accepter...?
Commentaires
bonjour
ouah article interressant ,encore un endroit que je ne connais pas ,bon vu de dehors sniff aie le batiment fait peur .. mais les peintures bien..
bonne soirée
pouty
Hello
merci du partage. moi je suis un peu comme Caliméro ça doit pas être facile à visiter. mais c'est important de ne pas oublier.
Bisous et bon lundi
@ bientôt :-)
Bonjour !
J'ai visité deux camps de concentration, mais celui-là, je ne le connais pas. En même temps, il y en a eu tellement !!!
Bon, j'avoue ne pas avoir essayé de donner une carotte à mon ordi... Ma foi, je ne suis plus à ça près, lol !
Bonne fin de week-end, bisous
coucou!
merci de nous faire partager ta balade, c'est super instructif et je sais que je nepourrai pas rentrer dans un lieu pareil...trop lourdement chargé d'histoire et surtout de peine...Alors merci pour la visite!
quant à la petite phrase de la fin.......Je suis peut etre trop pessimiste aujourd'hui mais je pense que rien ne serai vraiment different aujourd'hui......
bon dimanche
gros bisous
Bonjour
On a la poisse, on a plus d'eau chez nous!
Bisous
kikou ma petite Christiane,
bon dimanche ma jolie avec du soleil au cœur.
Ici c'est la grisaille.
Gros bisou affectueux
Cricri
Kikou ma petite Christine,
je ne connaisais pas ce camp.
Douce nuit ma jolie et bon dimanche.
Je t'embrasse
Bonsoir Christine, merci c'est gentil, j'ai voulu changer de décor pour l'automne.
J'ai entendu parler de ce camp à la télévision, et qu'il était devenu un site mémorial, c'est important ce souvenir de mémoire. Il ne faut pas oublier.
Bon dimanche. fanfan