L'île d'Okinawa a été occupée par les Américains au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale et restituée aux Japonais en 1972. C'est dans ce cadre et avec le souvenir des combats passés que Medoruma Shun raconte dans six nouvelles l'histoire de quelques personnages modestes et attachants. Dans la première nouvelle, la bouche de Kôtarô est obstruée par un énorme coquillage. La vieille Uta, pourtant experte en rites mystérieux, ne peut délivrer. Dans la dernière histoire, le narrateur revient dans le village de son enfance. Dans les deux cas il est question d'une mère disparue dont l'âme n'est pas en paix.
Ainsi, songeait-elle, tout s'en va et retourne dans l'au-delà des mers. La surface lisse du sable s'effondra. Uta se releva pour observer le noir troupeau qui s'en échappait. Elle admira, Uta, la rapidité et l'entrain des bébés tortures déployés en éventail et filant vers la mer (...)
Uta fit un tour d'horizon, debout au milieu de la plage. Les feuilles du veloutier oscillaient faiblement; dans les fourrés de vacoas, les aaman rampaient. Les haies de filaos faisaient un mur noir qui séparait le hameau de la mer: Uta était seule sur la plage.
Un jeune garçon découvre la pêche et la liberté auprès du père Brésil, un autre apprend la sensualité avec un camarade envers qui il se montre ingrat; une grand-mère raconte comment elle a été violée. Mais, malgré l'histoire plus ou moins tragique de chacun, il règne dans ce recueil délicat et poétique, intitulé L'âme de Kôtarô contemplait la mer, une grande confiance dans la vie et l'expérience qui se transmet de personnes âgées à jeunes enfants; la nature y est à la fois la beauté et un refuge.
J'ai parlé drôlement longtemps. Pardonne-moi de t'avoir raconté tout cela, tu n'es encore qu'une enfant. Mais tu sais, je ne veux pas qu'il t'arrive la même chose qu'à moi, surtout pas Ah! voilà un banc de petits poissons qui remontent la rivière, ils font tout étinceler.
Commentaires
Bonjour
Il a l'air pas mal ce bouquin!
Ah l'archipel d'Okinawa qu'on appelle l'archipel du rêve...
Oui peut-être que je verrais le marché de Tsukiji mais bon de loin sûrement car je ne supporte pas du tout l'odeur du poisson...Même dans nos petit marché dès que j'arriverais près des poissons, je me trouverais mal rien qu'à l'odeur....
Bisous
Bonsoir Christine, merci du partage de ce recueil qui semble positiver la vie tragique de ces personnages, il est important de croire toujours à une vie meilleure pour les générations à venir, merci Christine, je te souhaite une bonne soirée et un bon mercredi, bises, fanfan
bonjour
ouah ta lu tout ça d'un coup ?
et ben
quel vent en ce moment ou lala ;
bonne soirée
pouty