La mine témoin de la ville d'Alès était en fait une mine école où les futurs mineurs apprenaient à travailler. La visite (16° dans les 700m de galeries souterraines, c'est une visite guidée idéale quand il fait chaud en surface!) permet de mieux comprendre ce qu'était la vie des mineurs, hommes, femmes, enfants, et que l'on connaît parfois par la lecture de Germinal, d'Emile Zola, ou grâce aux adaptations cinématographiques qui en ont été tirées.
Le boisage des galeries
J'ai emprunté au site internet de la mine témoin les commentaires qui suivent pour accompagner mes photos.
Le début de l’exploitation minière en Cévennes remonte aux années 1230...
Au cours de la deuxième guerre mondiale, l’Etat étendit progressivement sa mainmise sur les exploitations minières ainsi que sur le marché charbonnier. Au sortir du conflit, l’économie française, très affaiblie par plusieurs années de guerre et d’occupation, devait être relancée. Or la plupart des industries (sidérurgie, cimenteries, construction), tout comme l’agriculture, étaient très étroitement dépendantes de la production charbonnière. De la même façon, la SNCF avait un besoin urgent de houille.
C'est alors que le gouvernement d’union nationale décida d’engager la Bataille du Charbon, en faisant largement appel aux média de l’époque (presse, radio) et aux mineurs. Ainsi en 1945 on vit le Général de Gaulle intervenir dans ce sens à Béthune, et Maurice Thorez lancer un appel aux mineurs à Waziers. Au mois d’avril 1946 les députés votèrent la loi qui permit d’une part la création de l’entreprise des Charbonnages de France et d’autre part celle de 9 grandes Houillères de Bassins. La nationalisation des anciennes compagnies privées cévenoles déboucha sur la constitution des HBC, c’est-à-dire des Houillères du Bassin des Cévennes. Cette nouvelle entité fut placée sous l’autorité d’un seul et unique directeur.
C’est à ce moment que le centre de formation des houillères des Cévennes, plus largement connu sous le nom de Quartier Mine Témoin, ouvrit ses portes à Rochebelle. La constitution des HBC coïncida avec la mise en place systématique d’une exploitation rationalisée des sites miniers cévenols. De nouveaux puits furent ouverts tandis que de nombreuses installations techniques furent construites et/ou aménagées pour les besoins productifs. Nombre d’entre elles figuraient alors au rang des plus modernes et des plus performantes d’Europe. En 1947, les effectifs des HBC atteignirent un pic de 20.760 individus (toutes catégories professionnelles confondues). En 1950, trois millions de tonnes de houille purent être extraites des mines cévenoles.
En dépit de cette modernisation
impressionnante et de ces excellents résultats, la situation n’était
pourtant pas bonne. D’une part parce que le charbon d’origine étrangère
était souvent 25% moins cher que le charbon français.
D’autre part parce que d’autres énergies, plus compétitives,
apparaissaient désormais comme de très sérieux concurrents pour le
charbon. Il s’agissait de l’hydraulique, mais aussi et surtout du
nucléaire, du gaz et du pétrole. Aussi, ce fut le moment où la SNCF
entama l’électrification de ses lignes ferroviaires.
Les années 1950-1955 furent décisives. On combla les premiers puits d’extraction dès 1954. Peu à peu le nombre de puits en activité diminua. Sur 21 puits en service initialement, il n’en restait plus que 4 en 1974. Le nombre de mineurs de fond diminua aussi. A la même époque, on n’en comptait que 1500. Le puits Saint-Florent, un des plus modernes d’Europe et le plus moderne du bassin cévenol, fut dynamité le 25 mai 1975. En 1980, les mineurs grévistes occupèrent le fond du puits Destival quatorze mois durant. Après un bref regain d’activité qui débuta en 1981, le puits Destival ferma en 1984 et celui des Oules n°2 en 1986.
L’exploitation se poursuivit alors au moyen des mines à ciel ouvert ou découvertes du Pontil et de Mercoirol. Ces deux exploitations ont cessé toute activité extractive à la date du 31 janvier 2001.
Le site ne parle pas des conditions de travail, du rendement exigé, des maladies engendrées par l'extraction du charbon, de la mortalité précoce et du sort des jeunes veuves... Cela, notre guide, dernier enfant d'une famille de mineurs, nous l'a bien expliqué.
Commentaires
bonsoir
ah dommage je ne peut pas voir les photos car ce soir je suis sur un mini PC et visiblement il n'ouvre pas les photos...
bon pas grave je vérrais t'es photos un autre jour!
a ma sœur habite paas loin Alès a Bagard elle me dit souvent qu'il y a de beau endroit a visiter.
bonne soiree
pouty
Bonjour Christine, c'est toujours émouvant de visiter ces lieux où des gens ont travaillé dans de dures conditions pour le confort de nos maisons... Et aussi un peu triste de les voir fermés. C'est une bonne idée d'en faire des musées témoins du passé proche et lointain.
Bisous,
Léa
Bonjour
Tu es allé là-dedans? Moi je ne supporte pas d'être enfoncé dans la terre....
Bisous