Auteur : christineb
Date de création : 27-07-2011
Je vous écris d'Alep, de Jean-Pierre Filiu
Une fois n'est pas coutume (je me méfie des multiples essais sur l'actualité), j'ai entendu Jean-Pierre Filiu à la radio et ses propos m'ont convaincue d'acheter son livre: Je vous écris d'Alep. Ayant vécu longtemps à Alep, il connaît parfaitement la situation de cette ville et la situation syrienne plus généralement, d'où le sous-titre: au coeur de la Syrie en révolution. Ce qu'il décrit ici, c'est la lutte de la partie est d'Alep, libérée de la dictature de Bachar el Hassad: lutte pour instaurer un état de droit, face aux "loyalistes" du régime de Damas mais aussi face aux extrémistes, religieux, maffieux, et autres opportunistes, plus soucieux d'établir leur propre dictature que du bien du peuple.
Rétablir un état de droit n'est pas chose facile mais des hommes s'y emploient au nom simplement de la justice.
La mosquée est donc lieu de vie, de partage et de rencontre. Cette fontionnalité multiple ne se traduit cependant pas par une islamisation sournoise.
Car c'est un état laïque qui est en jeu.
Nul n'est légitime (char'y) hors du peuple
Et sans lui, il n'y a aucune légitimité (char'iyya).
Rien à voir donc avec un tribunal religieux, même si sur le terrain les choses ne sont pas simples. Ce qui rappelle aux gens de ma génération, ce que l'on a appris des luttes intestines au sein de l'opposition franquiste lors d'une autre guerre civile...
Car faire la part du vrai et du faux est difficile et l'auteur rapporte ce qu'il observe. Avant tout la misère et la dignité d'une partie de la population vivant dans un champ de ruines.
Une mosquée de la vieille ville est ceinte d'un graffiti mélancolique: "quand la bataille se termine et que les martyrs reposent pour l'éternité, sortent alors les lâches pour nous raconter leurs faits d'armes".
Tout est dit dans cet écrit dur, c'est la guerre, datant de l'été 2013: si seulement on avait écouté alors son auteur!
Je veux pourtant croire qu'il n'est pas trop tard pour être solidaire d'un peuple laissé seul si longtemps face à ses bourreaux. Je vous écris de Paris, mais mon coeur bat à Alep.
Commentaires
Bonjour Christine, heureusement qu'il y a des personnes pour se préoccuper de ce qui se passe dans certains pays et qu'on lui vienne en aide, me semble tout à fait normal, et même indispensable, on ne peut pas laisser un peuple face à des dictateurs et des femmes, enfants, hommes, face à des bourreaux sans réagir et sans leur porter secours, merci Christine de nous parler de ce livre...
Je t'embrasse et te souhaite un bon week-end, fanfan
Bonjour !
Alep, Alep... ça me dit quelque chose...
Oui, je me suis défoulée sur mon vélo. Résultat : j'ai eu mal aux fesses et aux jambes, sans pourtant pédaler à ma vitesse "habituelle" ! En même temps ça faisait quoi... trois mois que j'étais au régime sans selle !
Bonne journée, bisous
Bonjour Christine, je rattrape une semaine d'absence du blog! c'est important qu'il y ait des témoignages de ce qui est vécu là-bas, hélas on se sent tellement impuissant. Les guerres civiles sont sans doute les pires.
Merci de m'avoir fait remarquer les ombres des danseurs sur la photo, j'étais tellement concentrée sur les danses que je n'avais pas remarqués les ombres!
Je te souhaite un bon WE de découvertes touristiques et littéraires,
amitiés
Léa
bonjour ma douce Christine,
livre certainement intéressant ma petite Christine. Il faut aimer ce genre de lecture.
Bonne fin de semaine ma jolie.
je t'embrasse
Cricri
Bonjour
Je ne lis pas des livres qui parlent de la guerre, trop dur pour moi.
Bisous
bonjour
dommage on vois pas bien ta photo!
mais d’après ce que je peut voir ,ils ont l'air minuscule sur cette photo ,on vois des draps derrière immense .
c'est dommage pcq avec ce qui ce passe la bas en ce moment ,tout le patrimoine est un peu voir détruit,c'est triste là bas ,ça fait mal au cœur ... enfin les hommes aime détruire la planète depuis la nuit des temps ...
bonne journee
pouty