Le gros roman de l'écrivain britannique Malcom Lowry, Au-dessous du volcan, a été publié en 1947 et est considéré comme un chef d'oeuvre.
C'est l'histoire du dernier jour du Consul, un Britannique vivant au Mexique, alcoolique notoire, et de sa femme, revenue le matin même pour tenter de renouer leur relation, de repartir sur d'autres bases, loin de là.
Depuis décembre 1937, et que tu es partie, et c'est maintenant le printemps 1938 à ce que j'entends, j'ai délibérément lutté contre mon amour pour toi. Je n'osais m'y soumettre. Je me suis agrippé à toutes les branches ou racines qui pouvaient m'aider à franchir tout seul cet abîme dans ma vie mais je ne puis me leurrer plus longtemps. Si je dois survivre il me faut ton secours.
On passe des pensées et des errances de Geoffrey Firmin à celles d'Yvonne, les non-dits, les mensonges, les tentations, les illusions ou les rêves auxquels ils ne croient plus vraiment, la déchéance.
Mais dans la vie, que vous montiez ou descendiez, vous êtes toujours dans la brume, le froid, les a-pics, la corde traitresse et ses retours glissants: seulement lorsque la corde glisse, vous avez parfois le temps de rire. Pas beaucoup, j'en ai peur...
Tout ceci se déroule dans l'atmosphère vénéneuse des rues de Quauhnahuac (Cuernavaca), à la veille de la Seconde Guerre Mondiale, dans un Mexique noyauté par des nazis, où il est question d'antisémitisme et de la guerre d'Espagne, et de police véreuse (hélàs encore tristement d'actualité au regard des derniers évènements mexicains et de la disparition d'étudiants).
La radio se réveilla en furie; à la station du Texas, les nouvelles d'une inondation furent annoncées avec une rapidité telle que l'on eut l'impression que le speaker lui-même courait le danger d'être noyé. Un autre narrateur, sur un ton plus haut, annonçait une faillite, le désastre (...)
Ce Consul a beaucoup à voir avec Malcom Lowry, alcoolique lui aussi, qui s'isola au Canada pour écrire et réécrire son manuscrit.
Viva, le roman publié cette année par Patrick Deville, s'intéresse au destin de Léon Trotski réfugié au Mexique, où il fut assassiné en 1940. Dans ce livre se croisent des personnages célèbres comme les artistes Diego Rivera et Frida Khalo dont la phrase, mise en exergue, correspond bien au Consul:
Je buvais pour noyer ma peine, mais cette garce a appris à nager.
Patrick Deville montre les ressemblances entre Malcom Lowry et Trotski:
Pourquoi cette belle et terrible solitude et ce don de soi qui leur font abandonner la vie qu'ils aimeraient mener, les êtres qu'ils aiment, pour aller toujours chercher plus loin l'échec qui viendra couronner leurs efforts.
Le récit de Patrick Deville éclaire de façon intéressante le roman: Au-dessous du volcan, dont on appréciera aussi la poésie.
Au-delà la barranca, les plaines ondulaient jusqu'au pied même des volcans et au barrage de brume par-dessus lequel montait, en sa pureté, le cône du vieux Popo avec à sa gauche, étalés comme une cité universitaire dans la neige, les pics déchiquetés de l'Ixtaccihuatl, et ils demeurèrent un moment sous le porche sans parler, sans se tenir les mains, mais leurs mains tout juste rencontrées (...)
Commentaires
Bonjour
Inquiétant, peut-être, c'est sûr qu'ils ne peuvent pas faire ce qu'ils veulent, mais au moins, les jeunes ne font pas tout et n'importe quoi. Il faudrait que cela soit équilibré, ne pas les laisser faire n'importe quoi mais ne pas les empêcher de vivre leur vie. En France, je trouve ça trop laxiste, voila pourquoi les jeunes font n'importe quoi et il n'y a pas qu'eux...
Bisous
Bonjour !
Merci pour ton conseil. Je vais voir si je peux l'utiliser...
Bonne journée, bises
coucou ma petite Christine,
je te souhaite un magnifique week-end. Il va faire beau.
Bisou
Cricri
Bonsoir Christine, un beau roman , Au dessous du Volcan revisité de belle façon par Patrick Deville , merci du partage.
Je t'embrasse, bon week-end, fanfan