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Les falsificateurs, d'Antoine Bello

       Dans ce roman paru en 2007, Antoine Bello imagine une mystérieuse et riche  organisation, la CFR, qui recrute des jeunes gens brillants. Dans quel but? Il s'agit de modifier la réalité, certains détails de l'histoire, de créer un évènement, afin d'infléchir le cours de l'histoire du monde, en principe dans un sens positif.

Nous sommes extraordinairement confiants sur l'avenir de l'humanité, avait déclaré Djibo, en conclusion de sa dernière conférence.

Par exemple  on peut attribuer à un ethnologue connu et qui vient de mourir un rapport inventé de toutes pièces sur une minorité opprimée d'Afrique: ce faux document, publié dans les médias, va effectivement attirer l'attention et la bienveillance des autorités occidentales...

      Le travail de falsificateur et de scénariste,  qui est aussi celui du romancier, demande une grande astuce, il faut fournir des sources,  des preuves irréfutables, ne pas commettre d'anachronismes... et il n'est pas de tout repos. D'autant que la CFR comporte des aspects parfois inquiétants.

       Dans Les falsificateurs nous suivons sur tous les continents la carrière de l'Islandais, Sliv Darthunguver, le héros, et de ses sympathiques amis, un peu à la façon d'un polar.

Même si j'avais l'impression de reconnaître mieux que la plupart de mes condisciples la mélodie enfouie dans la cacophonie de l'histoire, je n'avais jamais imaginé pouvoir contribuer à en écrire la partition.

       On revisite aussi l'actualité mondiale des années 1990 en se demandant si ce que l'on a connu s'est réellement passé tel qu'on le pense ou si les évènements ont été le résultat d'une manipulation occulte! Un roman brillant.