VEF Blog

Titre du blog : en chemin
Auteur : christineb
Date de création : 27-07-2011
 
posté le 02-04-2016 à 21:33:38

Imre Kertész

       L'écrivain hongrois Imre Kertész est mort le 31 mars 2016. Prix Nobel de littérature, c'était un des derniers survivants d'Auschwitz où

il était mort une fois  pour continuer à vivre.

       Issu d'une modeste famille juive, il fut déporté à l'âge de 15 ans. Dès lors  il s'interrogea:

Le mal est le principe de la vie (...) ce qui est véritablement irrationnel, c'est le bien.

Comment survivre à cette idée?

       Etre sans destin reçut lors de sa parution en 1975 un accueil glacial. J'ai lu ce roman en 2003 et sa lecture m'avait bouleversée: il raconte la déportation et la vie en camp d'un adolescent candide, naïf.

Ce que je voulais décrire, c'est comment dans un univers concentrationnaire, un adolescent pouvait être méthodiquement  spolié de sa personnalité.

       Pour cela Imre Kertész utilite une langue à la fois détachée, un peu comme dans L'Etranger, d'Albert Camus, et ironique comme dans le Candide de Voltaire, pour dénoncer la manipulation du langage par ceux qui ont le pouvoir, la force.  Et comment ceux-ci finissent par faire accepter le meurtre et la barbarie.

Ainsi lorsque le narrateur fait le récit de son arrestation et de son arrivée à Buchenwald à son voisin de block:

Il était aussi curieux d'apprendre comment et pour quoi je m'étais "retrouvé ici", et je lui dis: "tout simplement. On m'a fait descendre de l'autobus." Et alors?" demanda-t-il, et je lui dis que c'était tout: après on m'avait transporté jusque-là. Il semblait un peu étonné, comme s'il n'avait pas vraiment été au fait de la vie au pays et je voulus lui demander... mais je ne pus le faire car, à cet instant, je reçus une giffle de l'autre côté.

       Pourtant cet adolescent innocent reviendra changé:

 (...) maintenant je pouvais ne pas m'accomoder de l'idée que ce n'était qu'une erreur, un accident, une espèce de dérapage, ou que peut-être rien  ne s'était passé.

En relisant quelques pages pour cet article, j'en mesure aujourd'hui toute l'actualité.

 

 

 

 

Commentaires

Fleurdemot le 04-04-2016 à 19:33:26
Bonsoir christine passage d histoires tres dures,cela me fait penser au livre "deux ptits bouts de pain"quand le corps a faim,a froid,est perdu,le coeur a t il encore des sentiments...tout va si vite,bizzz bonne soiree.
Mr-He le 04-04-2016 à 01:27:33
Bonjour Christine

merci de ta réponse, maintenant c'est plus clair.

hong kong c'étais anglais, mais les traditions reste de nos jours, rien n'est le même qu'en Chine

Je te souhaite un très bon lundi

Avec amitié

René
calie le 03-04-2016 à 11:32:45
Bonjour,

C'est toujours douloureux de lire des livres sur ce sujet. Ma soeur ainée a visité un camp de concentration en Pologne....affreux.

Je pars quelques jours en vacances.

A bientôt

Bises
Mr-He3 le 03-04-2016 à 01:59:20
Bonjour Christine

il a fait deux camps Auschwitz et Buchenwald ?

car tu parle des deux

Je te souhaite un très bon dimanche

Avec amitié

René
fanfan76 le 02-04-2016 à 22:17:58
Bonsoir Christine, En écrivant ce livre, il mesure toute l'absurdité et toute l'incompréhension de son arrestation, et de son enfermement à Buchenwald, en même temps il en prend conscience.

Je comprends combien ce récit te touche, un destin brisé...

MERCI de ton gentil message, cela me touche beaucoup...

Bon dimanche, Christine, bises, fanfan
la piote le 02-04-2016 à 21:48:03
Bsr chribillet qui. M apprends bcp d chpses merci bcp j espere ke tu vas bien

Bon week end bisoux ma bele