A l'adolescence, j'avais l'impression qu'en moi un lieu destiné aux émotions s'était asséché sans que je m'en aperçoive. Le monde m'apparaissait alors, comme maintenant, derrière une vitre, intangible et lointain: un spectacle muet auquel j'étais incapable de prendre part.
Dans ce premier roman, Négar Djavadi raconte l'histoire d'une famille, les Sadr, en même temps que celle d'une jeune femme, Kimiâ, qui sans doute lui ressemble beaucoup. Née en 1969 en Iran, elle évolue dans un milieu privilégié mais l'engagement politique de ses parents met la famille en danger.
Raconter, conter, fabuler, mentir dans une société où tout est embûche et corruption, où le simple fait de sortir acheter une plaquette de beurre peut virer au cauchemar, c'est rester vivant. C'est déjouer la peur (...)
Et puis, il lui faut faire sa place, s'affirmer. Pas facile avec des parents à la forte personnalité. Elle décrit ainsi son père, Darius:
Un solitaire au sein de la foule. Rassembleur, mais s'excluant lui-même du rassemblement. Réfléchi, mais se lançant dans les épreuves quand d'autres choisissent de traverser leur vie avec prudence.
L'exil en France est vécu comme une seconde naissance. Désorientale? Etre désorientée, perdre ses racines orientales...
La seconde (naissance) eut lieu dix ans après, quand nous arrivâmes à Paris. Kimiâ devint Kimia ou KIm, ou Kimy ou "Comment? Tu peux répéter?". A vrai dire rien ne ressemble plus à l'exil que la naissance.
Un très beau roman à la fois tragique et plein d'humour, ue belle leçon de courage, comme l'illustre la phrase que sa grand-mère maternelle leur répétait, la dernière phrase du roman :
On a la vie de ses risques mes chatons. Si on ne prend pas de risque, on subit, et si on subit on meurt, ne serait-ce que d'ennui.
Commentaires
belle région et belle photo , bonne soirée
bon mercredi j'espère avec du soleil
a la vie (a chaque jour suffis sa peine)
bisous
Bonjour Christine
j'espère que tu va bien
http://mr-he2.vefblog.net
la photo mystère n'est toujours pas trouvée
Bonne journée
Avec amitiés
René de Chine
bonjour superbe ici , merci et bonne soirée
Bonjour Christine, Il est certain que parfois il faut prendre des risques, sinon peut venir la lassitude dans notre vie ! C'est vrai je pense aussi, que c'est une question de courage mais comme cela doit être difficile de perdre ses racines, savoir appréhender les peurs que cela engendrent...
BISES ET BONNE SEMAINE, fanfan
Tu as raison, sûrement agréable à lire ce roman. Merci pour ton petit mot au sujet des anniversaires non fêtés !!!
Bises glacées !
Christine,
Dans la vie on est souvent appelé à prendre des risques sinon elle n'a pas de sens, on apprend toujours de ses erreurs fussent-elles malheureuses, j'ai pas trop le temps de me plonger dans la lecture actuellement, ce livre me paraît intéressant, j'en prends note, c'est votre description < roman tragique et plein d'humour > on me reproche souvent d'avoir l'humour grinçant alors il me conviendra parfaitement ............
Merci pour le tuyau... @ +++++
Bonjour Christine
http://mr-he2.vefblog.net
mauvaise réponse
pas languir, j'attends un gagnant
Bonne journée
Avec amitiés
René de Chine