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Il y a la diversité du paysage, les bouleaux qu'on ne voyait pas sur l'ile d'Olkhon et qui réapparaissent, les sommets enneigés, par la fenêtre de droite; à gauche le lac devient mer et l'écume neige.

Des hameaux, des villages se succèdent, petites maisons de bois, toits de tôle, hameaux entourés de barrières qui cachent des potagers à la terre fraîchement retournée, quelques poules, une vache plus rarement. Aux bois de résineux surmontant les collines succède l'herbe de la steppe, le large cours de la Selenga ou des ruisseaux plus modestes. Le train hoquète un peu, ralentit, accélère. On écoute  la conversation de nos deux voisines à laquelle on ne comprend rien, on somnole, on s'endort. (Contrairement à ce que l'on montrait dans une récente émission de télévision, le Transsibérien de base ne comporte pas de cabines fermées).

On relève la tête, c'est toujours la steppe, l'eau des mares stagne. Quelle est la cause du ralentissement? Les fils électriques et les routes de terre nous accompagnent. Des poteaux noir et blanc signalent les passages à niveau non gardés. Des wagons de marchandises encadrent notre train, plus de cent wagons par convoi, nous ne verrons rien de la ville traversée.

Un passager se rend, la tasse à la main, au samovar. Les conversations cessent, on s'absorbe dans la contemplation du paysage ou dans ses propres pensées. Des odeurs de soupe. Il est seize heures.