VEF Blog

De la mer Baltique à l'océan Pacifique (18)

Vendredi 19 et samedi 20 mai, Transsibérien

La vie à bord.

       Au garde à vous au pied de l'escalier qui donne accès au compartiment, la provonitza contrôle les passeports et les billets.

La provonitza veille, elle rappelle à l'ordre ceux qui s'agitent ou font du bruit, ils sont rares, ceux qui n'ont pas défait leur lit alors qu'ils descendent du train une heure plus tard car ils seront vite remplacés. Tout est minuté et les trains sont à l'heure.

C'est aussi elle, en blouse à carreaux, qui passe la serpillère dans le compartiment.

Sitôt monté, on déplie son matelas (un futon) sur la banquette, on fait son lit, même dans la semi-obscurité. Ceux qui dorment sur la couchette du haut doivent faire preuve d'agilité!

       Les repas sont plus fréquents qu'à l'ordinaire: il faut bien s'occuper. Soupes en sachet, nouilles et autres plats  déshydratés que l'on arrose de l'eau brûlante du samovar, concombres, chou râpé acheté dans les petites échoppes du quai, saucisson, pelmenis (sorte de raviolis)... Sachets de thé, de café: les conversations se nouent et grâce à Svetlana qui parle anglais et nous sert d'interprète avec Katarina, le temps passe vite.

L'atmosphère est plus feutrée dans les compartiments de 2nde et 1ère classes et je suis sûre que la convivialité n'y est pas aussi forte.

       Et puis lorsque la durée d'un arrêt le permet on descend sur le quai en tenue décontractée pour se dégourdir les jambes et observer les mécaniciens qui contrôlent la machine "à l'oreille".

       Nous quittons presque regret cette compagnie sympathique qui poursuit sa route jusqu'à Vladivostok, mais nous avons prévu une étape à Birobidjan: nous sommes à 8351km de Moscou, à environ 9000km de notre première gare, Saint Pétersbourg.