Arturo Bandini, qui veut devenir un écrivain célèbre, a vu sa première nouvelle, Le petit chien qui riait, éditée dans un magazine prestigieux et est parti s'installer dans un hôtel miteux de Los Angeles alors qu'il a tout juste une vingtaine d'années. Nous sommes dans les années 30, 1933 je pense, à cause de la référence au tremblement de terre de Long Beach.
Mais l'existence du héros s'avère difficile entre solitude, dépaysement, ambitions déçues, manque d'argent et peur des femmes. Bandini observe la vie à Los Angeles, la misère, les ravages de la drogue, la situation des immigrés, la dangerosité. Il gagne peu à peu en maturité. Il révèle toute son humanité et son idéalisme en cherchant finalement à aider Camilla, serveuse mexicaine à la dérive, malgré leurs relations orageuses et compliquées.
J'ai aimé le personnage, d'abord prétentieux et pétri de préjugés, de culpabilité liée à son éducation religieuse, devenant peu à peu plus lucide, plus attentif aux autres, et plus conscient du travail qui l'attend pour devenir un véritable écrivain. J'ai aussi aimé l'écriture de John Fante, tout à la fois directe, violente, humoristique, et poétique.
Un petit extrait, vers la fin du roman:
Je suis sorti faire un tour en ville. Bon Dieu, voilà que je remettais ça, traîner la savate dans les rues. Je regardais les gueules autour de moi, et je savais que la mienne était pareille. Des tronches vidées de leur sang, des mines pincées, soucieuses, paumées. Des tronches comme des fleurs arrachées de leurs racines et fourrées dans un joli vase; les couleurs ne duraient pas bien longtemps. Fallait vraiment que je quitte ctte ville.
Demande à la poussière est inspiré par la propre vie de John Fante, fils d'immigrants italiens, né en 1909, et dont la première nouvelle fut publiée en 1932.
Commentaires
Bonjour Christine, merci de nous parler de ce livre, j'aime les partages de lecture....
Bises et bon jeudi, fanfan
Un beau pitch résumé de ce roman ça doit être très intéressant.
Ici on à de la pluie à tout va bref un temps à ne pas mettre un chat dehors d’ailleurs le mien reste en mode marmotte à la maison .
Je te souhaite une belle fin de semaine bises.