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Peter Fromm: Impératrice des airs

J'avais beaucoup aimé le roman Indian Creek, de Peter Fromm. Impératrice des airs est tout aussi réjouissant, non tant par l'histoire que par l'humour des dialogues, en particulier. 

Une jeune fille hyperactive et qui n'a pas la langue dans sa poche, part à la recherche de sa mère qui a disparu après sa naissance. En même temps elle décrit ses rapports avec un père omniprésent ainsi qu'avec son amie Midge et le père de cette dernière: deux amies, deux filles élevées par leurs pères eux-mêmes amis, qu'elle aide sur des chantiers.

Un roman qui pose des questions sur les raisons d'une maternité défaillante, la paternité. Mais rien de rébarbatif grâce à la "naïveté" et le franc-parler de Fiona, dite Flea (la puce). Au contraire, je me suis beaucoup amusée. 

" A la fin de la énième journée, je balaye sous la toupie, en songeant que je ne reverrai plus cette maison, que personne ne saura jamais ce que j'y ai fait, et je souris, consciente soudain de quelque chose. C'est un peu comme être parent, pas vrai?  Vous bossez comme une malade pendant une vingtaine d'années et un jour, boum, vous êtes seule. Et personne pour vous féliciter. Jamais on ne se retourne dans la rue en pensant, "Putain, sa mère à elle a carrément assuré!" 

(...)

A Crumpet, on travaille dur puis on dîne sur le pouce;  je me nourris essentiellement de salades, sans oublier les sachets de carottes d'Elmo.

- Tu vas finir par devenir orange, fait remarquer Taz.

Je secoue la tête.

- De quoi aveugler une chauve-souris.

Il sourit.

- Tu ressembles beaucoup trop à ton père.

- Coup bas, mec, dis-je en imitant la voix  de Papa."