en chemin

Un petit tour en Avignon, avec un temps bien gris...

Pénétrons sur le pont par la poterne.

Une vue sur le jardin du rocher des Doms, la cathédrale Notre Dame des Doms, du XIIIème siècle, et le palais des Papes.

La vierge de plomb qui domine a été placée sur le clocher en 1859.

La chapelle Saint Nicolas, à peu près au milieu de ce qui reste du pont.

Pour terminer la visite d'Aix en Provence, nous avons eu une jolie surprise: la visite guidée du cloître  de la cathédrale Saint Sauveur. Il date du XIIème siècle, a été modifié au XVIIIème siècle.

Les colonnes présentent une grande diversité de formes et représentent un travail magnifique.

Un cloître, c'est comme un chemin que parcouraient les moines: on commence par la représentation de l'Ancien Testament. Ici David (à gauche) terrassant le géant Goliath, en armure, la tête inclinée vers le sol.

On passe un angle et nous voici dans le Nouveau Testament puis l'Eglise triomphante. Le lion de Saint Marc

Saint Pierre tenant les clefs du paradis: une sculpture magnifiquement conservée.

Dernier côté, le plus ensoleillé, le plus ouvert: celui de la méditation, de  l'élévation.

Avant de sortir de la cathédrale, un magnifique buffet d'orgues datant de 1724.

Le circuit pédestre Sur les pas de Cézanne, proposé par l'Office de Tourisme, n'apprend pas grand chose sur les oeuvres du peintre aixois, mais il permet de découvrir agréablement la ville. Quelques images et une visite très incomplète...

Commençons par l'eau.

Fontaine des quatre Dauphins, édifiée en 1667.

Fontaine des Bagniers, place Chapeliers. Construite en 1685. Il ne reste du 17° que le bassin en forme d’auge. La tête et le massif sont du 20° d’après les modèles originaux. Médaillon en bronze du buste de Cézanne d’après Renoir. Elle est alimentée en eau chaude jusqu’en 1759 puis en eau froide (l'eau chaude est désormais sur le cours Mirabeau). Ici les angelots qui crachent de l'eau ont de bonnes joues!

Cours Mirabeau, la fontaine du roi René  qui fit beaucoup pour l'embellissement de la ville. Oeuvre du sculpteur David d’Angers, la Duchesse d’Angoulême l’inaugure en 1823. Le Roi René tient une grappe de muscat qu’il introduisit en Provence.Il porte la couronne des comtes de Provence. A ses pieds, une palette et des livres rappellent qu’il fut le protecteur des Arts, des Sciences et des Lettres.

On croise de nombreux hôtels particuliers, aux façades plus ou moins ornées, riches ou décrépies.

Les portes mériteraient à elles seules un article entier.

Le passage Agard

L'ancienne chapellerie où travailla le père de Paul Cézanne dans la première moitié du XIXème siècle. D'artisan, son père devint banquier... et l'immeuble, semble-t-il, a reproduit cette évilution.

L'Hôtel de Ville

Le beffroi, pourvu de haut en bas d'une cloche, d'une horloge horaire et d'une horloge astronomique (1661).

Les Princes de Liechtenstein, qui règnent sur un état de 160km2 entre Suisse et Autriche,  ont réuni depuis le XVIème une superbe collection d'oeuvres d'art, dont quelques 1700 tableaux. C'est une toute petite partie de cette collection que l'on peut voir en ce moment à l'hôtel de Caumont (dont j'ai parlé dans l'article précédent), comme cette célèbre Vénus de Cranach.

On y voit de très beaux portraits: celui de l'Infant Diego, fils du roi Philippe II, d'Alonso Sanchez Coello (1577).

La mélancolie de cette jeune liseuse (Perdu dans ses rêves, de Friedrich Von Amerling, vers 1835), semble répondre au regard de ce jeune homme peint trois siècles plus tôt par Francesco di Cristofano

 Portrait réaliste et non dépourvu d'humour: Les collecteurs d'impôts de Quentin Massys au XVIème siècle.

On trouve aussi des natures mortes, ce joli bouquet.

 des objets précieux comme ce coquillage

et enfin un gros chat... pardon Une lionne allongée de Frans Snyders

L'hôtel de Caumont, dans le centre d'Aix en Provence, a été construit à partir de 1715. Il est embelli peu à peu par ses propriétaires jusqu'au milieu du XIXème siècle et la mort sans héritier de Pauline de Bruny, épouse du marquis de Caumont, d'où le nom de cet hôtel particulier. Il subit ensuite de nombreuses dégradations.

A présent restauré, magnifique modèle de l'architecture du XVIIIème siècle, c'est un centre d'art.

la façade est un mélange d'architecture classique et d'éléments méridionaux comme le fronton au dernier étage.

La grille du balcon et la ferronerie de l'escalier d'apparat sont remarquables.

Le décor du salon de musique, haut lieu de la vie sociale est luxueux.

La chambre de Pauline de Caumont.

Son mari s'était vanté de prendre à la Provence sa plus belle fille, son plus bel hôtel, son plus beau château, sa plus grosse fortune...

En contrebas, le jardin à la Française, avec, au fond, la fontaine des Trois-Tritons en pierre d'Estaillades.