Le musée Requien d'Avignon nous donne l'occasion de découvrir comment travaille Jean-Michel Othoniel, à partir d'une photographie de fleur .
La Fondation Lambert, payante et chère, alors que la plupart des expositions sont gratuites, est assez décevante.
Tout de même, quelques moments intéressants:
On retrouve les briques et le thème de la rivière.
Fin de la journée, dernière étape: le musée Calvet, autre ambiance.
Et un dernier souvenir du Palais des Papes, pour finir cette belle découverte.
Prenons la direction maintenant du Petit Palais d'Avignon. Un nénuphar nous accueille, le pendant peut-être du bassin provisoire installé devant le musée.
Le Petit Palais propose au public des collections provenant de deux origines distinctes : la collection de peintures italiennes rassemblées par le marquis Campana et constituant un dépôt exceptionnel du musée du Louvre et un ensemble de peintures et sculptures provençales du Moyen Âge déposées par le Fondation Calvet.
Othoniel avec ses auréoles en verre dorées nous invite à regarder de plus près le travail des peintres: chaque auréole est différente.
On admire la transparence de l'auréole de La Vierge et l'enfant de Boticelli.
La plupart des musées sont gratuits à Avignon mais pas le Palais des Papes. Cependant c'est là qu'on peut voir le plus grand nombre d'oeuvres d'Othoniel.
Commençons par la chapelle Saint Jean et le Tombeau de l'Amour.
Dans la chambre antique du Camérier, l'artiste s'inspire des formations rocheuses creusées par le vent du désert. Je me demande comment cette oeuvre tient en équilibre...
Le noeud de Lacan
Le Grand Lasso
L'Astrobale doré, de 11 m.
Le Palais se reflète dans les perles de verre:
Les constellations du zodiaque.
Colliers et amants suspendus en verre de Murano.
Une large rivière de 7500 briques de verre bleues dans la Grande Chapelle.
Emmanuel Carrère: Kolkhoze
Pendant une centaine de pages l'auteur évoque les origines russes et géorgiennes de sa famille, les Carrère d'Encausse: j'avoue que je m'y suis un peu perdue.
Mais ensuite, il raconte l'histoire de ses parents et ses rapports avec une mère imposante, académicienne, et un père effacé. Ses recherches sur sa famille et son métier de journaliste l'ont conduit sur le terrain de la guerre en Ukraine. Ainsi, les histoires, histoire intime, celle d'une jeune fille apatride qui va se faire un nom, l'actualité et la littérature, s'entremêlent.
La description de sa mère, Hélène Carrère d'Encausse, est à la fois critique, tendre et pleine d'humour. Le livre se termine par la mort de celle-ci, suivie de peu par celle du père, qui lui était passionnément dévoué, sans beaucoup de réciprocité.
"Il (Boris Elsine) n'avait pas du mal à se tenir debout: il avait du mal à se tenir assis. Une sorte de secrétaire l'assistait: un petit type pâle, blond, chafouin - oublié aussitôt que vu. Le 21 octobre 1999, ma mère a été élue secrétaire perpétuelle de l'Académie française - c'est-à-dire sa patronne. Désormais immortelle, elle l'était désormais à perpétuité. Six mois plus tard, le 26 mars 2000, Vladimir Vladimirovitch Poutine quant à lui a été élu président de la Fédération de Russie - sans se douter, je suppose, qu'il serait toujours à ce poste vingt-cinq ans plus tard et lui aussi, selon toute vraisemblance, à perpétuité. Ma mère est venue se présenter au Kremlin, en familière de la maison. Le nouveau président l'a accueillie dans son bureau, qui quelques mois plus tôt était encore celui d'Elsine. "Elena Giorgevna, nous nous sommes déjà rencontrés." Ma mère a eu un blanc. "Avec Boris Nicolaîevitch, a dit Poutine, encourageant. - Ah oui! s'est exclamée ma mère. Bien sûr, Vladimir Vladimirovitch! Bien sûr. Je me rappelle." Poutine, avec son sourire de chat qui s'apprête à manger la souris: "Non, vous ne vous rappelez pas, Elena Giorgevna. Moi oui. C'est mon métier de me rappeler."

1. seringa le 23-10-2025 à 17:59:35 (site)
Je te trouve ... admirable d' avoir lu ce " pavé", je l'ai pris en mains à Cultura mais ne l'ai pas acheté. J'ai honte... Mais je 'n'ai jamais réussi à terminer un de ses romans, beaucoup trop déprimant. (J'ai oublié le titre)...Je ne l'ai pas gardé, je l'ai déposé dans un dépôt livres.
Merci cependant pour la présentation précise que tu en fais.
Perso je suis dans " La femme de ménage", de Freida Mc Fadden. Ouh la la... Ça craint ! J' avais commencé par " La prof", qui m'a emballée. Un retournement final assez glaçant, mais bon, je ne l'ai pas lâché une minute. Après ça, pas étonnant que je sois insomniaque !!!
Bonne fin de semaine, bises Christine.
2. pierrette64 le 24-10-2025 à 19:08:20 (site)
Coucou Christine,j'ai entendu parler de son ouvrage et des rapports avec sa maman qui était une femme que j'appréciais et j'ai été triste lorsqu'elle est décédée...Lorsqu'un livre présente quelques difficultés dès le début de compréhension on a tendance à laisser tomber ,pourtant il est bon de poursuivre car on peut etre surpris agréablement par la suite,j'avoue que je n'aime pas commencer un bouquin et ne pas le terminer....Cela reste un livre à découvrir ,merci pour ton partage ,très douce soirée et doux weekend, gros bisous...
Commentaires
1. seringa le 26-10-2025 à 20:29:37 (site)
Nous étions à Avignon aujourd'hui. Et sommes passés devant le Palais des Papes. On est allé au resto et à Utopia pour voir "Les deux pianos ".
Pierre Olivier était allé à la fondation Lambert fin août, donc il connaît cet artiste.
Quant au Petit Palais c'est un musée que nous visitons régulièrement et que nous aimons beaucoup.
Toutes les œuvres que tu nous fais partager sont absolument magnifiques.
Bonne semaine, bises Christine.