en chemin

Mercredi 26 septembre 2012, Asahi-dake

Daisetsuzan est le plus grand parc national du Japon. et Asahi-dake  le plus haut sommet d'Hokkaïdo, avec ses 2290m. Un téléphérique monte à 1670m et l'on finit l'ascension à pied.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au loin, où que l'on se tourne, c'est un festival de couleurs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On s'avance. Le sommet n'a pas l'air si loin lorsqu'on arrive au bord du lac Sugatami.

 

Pourtant il faut encore monter. Le vent apporte l'odeur du soufre, on entend comme un bruit énorme de chalumeau; le paysage est minéral.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On monte. Et les nuages enveloppent les randonneurs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au sommet, on ne distingue plus rien; une mésange boréale nous accueille: il ne fait pas chaud!

 

Redescendons!

 

 

Mardi 25 septembre, Asahikawa.

La matinée est consacrée aux trois musées du Hokkaïdo Folk Arts and Crafts Village, dans un cadre qui n'est pas très japonais et assez difficile d'accès, du moins lorsqu'on arrive en bus. Le premier musée, International Dyeing and Weaving Art Museum, est consacré aux textiles et vêtements traditionnels. Le second, Yukara Ori Craft Museum, montre des étoffes de toute beauté, dont les coloris sont inspirées de la nature même.

Quelques renseignements trouvés sur Internet: http://nezumi.dumousseau.free.fr

Le Yukara-ori n'est pas seulement une forme d'artisanat traditionnel, il est l'identité même de Hokkaido. Réalisé à partir de laine de mouton, il y en a beaucoup dans la région, chaque fil est constitué d'une centaine de filaments de couleurs différentes. En langue ainue, Yukara signifie poésie et Ori est le mot japonais pour tissage.

Il y a plusieurs dizaines d'années, une artiste, Aya Kiyuti, a eu l'idée de s'inspirer des paysages du Hokkaido pour réaliser de magnifiques pièces qui ont fait le tour du monde. L'art du Yukara-ori se décline en vêtements et accessoires. Les moutons, je n'en ai pas croisés, mais les tapisseries sont superbes. En voici quelques exemples:

la mer..

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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 l'automne...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ou l'hiver

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C'est justement à l'hiver qu'est consacré le dernier musée du site, Snow Crystals Museum, avec sa salle de concert de 200 places  dont la scène est entourée d'un ruisseau...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

...ou son ice corridor!

 

Asahikawa, mardi 24 septembre 2012

Asahikawa (358000 habitants) est à 138 km au nord/est de Sapporo. Nous nous y rendons en train et apprenons  à nous mettre en rang à l'emplacement prévu - indication du n° du wagon - pour attendre le train: on ne rigole pas avec l'ordre!

Nous avons sans doute eu notre plus belle chambre japonaise ici, au Ryokan Tokiya: un ryokan est un hôtel traditionnel.

Le repas est à la hauteur des lieux: soupe, tempura, légumes, condiments, riz, etc... Les haricots fermentés au petit déjeuner... évidemment, c'est autre chose!

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais les bentos que l'on trouve dans les grands magasins ou sur les quais de gare ne sont pas mal non plus.

Le musée mémorial aïnou Kawamura Kaneto nous renseigne sur ce peuple aborigène d'Hokkaïdo, persécuté pendant l'ère Meiji (à partir de 1868). En 1998 une loi  a favorisé la promotion de la langue et de la culture aïnou. Ce musée-ci semble bien démuni (mais le musée d'Asahikawa consacre aussi, paraît-il, une exposition à ce peuple). Il contient pourtant d'intéressants témoignages de cette culture, objets de cérémonie ou employés dans la vie quotidienne, comme ces baguettes:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Musée assez mélancolique, ciel gris et pluie, il fallait bien une visite  dans une brasserie de saké Takasago  pour se remettre.

 

Le saké est de l' alcool à base de riz, d'eau et de riz koji (un ferment), qui fait entre 13° et 16° et que l'on boit froid ou chaud.

 

 

 

 

 

 

Et puis, en parcourant Asahikawa,  on a parfois d'amusantes surprises, comme cette brocante ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

... ou l'enseigne de cette boulangerie:

 

The Old Aoyama Villa, dimanche 23 septembre

A Otaru le ciel était bleu et il faisait chaud. Mais... j'ai parlé dans l'article précédent d'un parapluie rouge derrière le tori et non d'une ombrelle: c'est que nous avions à faire à une Japonaise avisée... En effet, peu de temps après, nous avons été surprises par un orage et nous voilà, toutes trempées, introduites dans une maison d''hôtes très chic, où nous attend, grâce à la gentillesse d'une passante, un personnel armé de serviettes  et sèche-cheveux !

Alors pour nous remettre, avant la visite, nous prenons un thé matcha (poudre de thé vert battue dans l'eau chaude avec un fouet en bambou) et un dessert à base d'haricots rouges (azuki)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bien sûr, non s'en s'être déchaussées avant, comme l'aimable personnel d'ailleurs...

  

Ensuite, visite de la magnifique "villa" bâtie par une famille qui fit fortune avec la pêche au début du XXème siècle et née, dit la brochure en anglais, du rêve d'une jeune femme de 17 ans... Les bois sont précieux, la décoration aussi:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C'est très beau, vraiment, différent aussi des demeures que l'on peut visiter en Europe.

 Comme en témoignent ces toilettes en porcelaine d'Arita pour hommes...

 Mais il faut dire que les toilettes japonaises réservent pour le visiteur européen quelques surprises: cuvette chauffante, multiples boutons et jets divers!

 Par les fenêtres, un jardin japonais.

Je ne peux m'empêcher de penser cependant - même si j'ignore s'il existe un rapport entre ce lieu magnifique et ce livre - au roman de Kobayashi Takiji, Le Bateau-usine, paru en 1929, qui témoigne des terribles conditions de vie des pêcheurs exploités et humiliés qui firent la fortune des industriels japonais de la pêche; un extrait, l'un des moins violents:

Les bateaux-usines étaient équipés de huit chaloupe de pèche.  Au péril de leur vie, les hommes durent arrimer solidement ces embarcations pour les protéger  des crocs blancs de la mer, menaçants comme ceux de milliers de requins.

"Que valent un ou deux gars de votre espèce? Mais ne vous avisez pas de perdre ne serait-ce qu'une chaloupe! Hors de question!" Les propos de l'intendant avaient le mérite d'être sans ambiguïté...

Otaru, dimanche 23 septembre

Ce jour-là, nous nous rendons en train à Otaru qui est un port de la mer du Japon, à environ 37 km au nord/ouest de Sapporo. L'occasion de faire une promenade en mer jusqu'au cap Takashima. 

 En quittant le port d'Otaru...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tout au long de l'excursion les Japonais lancent des biscuits aux mouettes et cormorans qui  accompagnent le bateau.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Terminus: le port Shukutsu; les toits colorés en bleu nous surprennent mais nous les retrouverons fréquemment dans d'autres régions du Japon.:

 

 

 

 

 

Bleu du ciel, de la mer et des toitures,

rouge d'un tori qui surplombe la mer et, coïncidence,  du parapluie d'une promeneuse qui se protège du soleil...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le phare du cap Takashima, et en bas, l'aquarium. Le tori est caché par le bâtiment au toit rouge.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le soir, après la visite sous l'orage de Otaru Kihinkan, retour à pied.

Otaru joua un rôle important dans l'industrie du hareng, en témoignent les anciens entrepôts datant de la seconde moitié du XIXème siècle (ère Meiji) et qui bordent le canal à qui la ville doit son surnom de "Venise du Japon"...