Une rando libre, une rando-livre, une rando-poche, avec un livre, un livre de poche, un livre dans la poche du sac à dos, dont on parle, que l’on se prête…
Michèle a apporté un livre de Pierre Rabhi, qui, dit-elle, lui a donné de l'air pour respirer: Vers la Sobriété heureuse. Cet agriculteur venu du Sud algérien et installé dans les Cévennes n'est pas un décroissant à la mode mais un vrai poète et son essai est un hymne à l'être humain et à la nature. Il explique comment l'individu est devenu esclave de la consommation qui ne le rend pas heureux. Il parle aussi de sa vie, de la misère qu'il a connue, de ses études en France. Il pose la question: comment vivre intelligent?
Françoise a aimé Une Vie Française, de Jean-Paul Dubois: c'est très bien écrit, drôle, parlant pour les générations de femmes qui ont vécu leur enfance dans les années 50. On peut y mesurer l'évolution de notre société. Un peu comme dans Les Années d'Annie Ernault.
C'est d'une autre femme et d'une autre époque dont parle L'Enfant des Lumières que propose Marie-Claire.Une comtesse dont le mari s'est suicidé se replie à la campagne pour élever son fils et lui apprendre à résister aux illusions. On y retrouve les idées du XVIIIème siècle, celles de Rousseau, les milieux d'affaires... Un regard très percutant de Françoise Chandernagor qui associe lyrisme, émotion et profondeur.
Pour ma part, j'invite à lire l'Inconnue de Birobidjan, de Marek Halter, dont j'ai déjà parlé précédemment: une plongée dans les années 1940-1950, en URSS et aux Etats-Unis, stalinisme d'un côté, maccarthysme de l'autre, à travers la destinée peu commune d'une actrice devenue juive sans le vouloir...
Une jolie randonnée de 9 km qui nous mène de capitelle en capitelle.
Parking devant le cimetière de Milhaud.
Nous passons sous l'autoroute et prenons le chemin balisé jaune jusqu'au carrefour des Quatre Chemins. Là, nous choisissons celui du milieu qui nous conduit à une première série de capitelles.Les panneaux explicatifs sont malheureusement devenus illisibles.
Nous devions suivre la piste mais un joli sentier dans les bois à gauche nous entraîne... vers une autre piste, celle du Mazet de Vignon, où l'on découvre d'autres capitelles, toutes différentes.
Certaines réservent des surprises: un aménagement intérieur, une construction plus élaborée, comme cette pierre servant de triangle de décharge au-dessus de la porte:
Arrivées au Garde-Ceau, nous suivons une large piste vers l'ouest pour bifurquer ensuite vers le sud-est dans le valat de Canzert, jusqu'à la fontaine de Bastadet. Un chemin orienté nord-est nous ramène vers le sentier botanique et comme les arbres de Judée sont en fleurs et que c'est le jour de son anniversaire...
Nous retrouvons enfin les Quatre Chemins et le chemin... du retour!
Merci à Françoise, Marie-Claire et Michèle.
Il y a bien sûr les pierres et les fleurs ; mais aussi, en cette mi-avril, le manque d'eau.
Si les buis ont pris une jolie teinte rouge, ce n'est pas pour faire joli...
Quant à la Conturby, qui coule à Fressac, son niveau est bien bas.
D'ailleurs...
2. lafianceedusoleil le 18-04-2012 à 22:27:03 (site)
bonsoir Christine,
ce paysage est magnifique et les photos sont superbes. J'espère que tu te portes bien ma jolie. Je vais bien.
Dans une petite semaine, je vais subir une petite opération esthétique, ah, ces femmes !
En ce moment, nous avons un temps épouvantable et c'est prévu pour le restant de la semaine.
Je te souhaite une bonne fin de soirée.
Je t'embrasse très fort.
Cricri
3. omillou le 20-04-2012 à 12:14:08 (site)
Chemin faisant je t'accompagne volontiers dans ces contrées de beautés.
Cette nature la me convient, me plait,et je reviendrai
4. jeanmi le 20-04-2012 à 15:48:11
Hello,
aujourd'hui je ne vois pas les photos, donc je vais me contenter de te souhaiter un bon we.
A +
Sylvain Tesson, écrivain-voyageur connu, cherche à échapper à la pression de la société parisienne en s'isolant pour six mois dans les bois au bord du lac Baïkal: il se demande s'il sera capable de supporter cette solitude et cette vie réduite à la découverte de la nature, aux tâches quotidiennes de base, se nourrir, rendre sa cabane vivable, etc. Il faut y ajouter la lecture et les contacts avec quelques Russes ou des visiteurs (ne parlons pas des ours). Dans ce livre, il montre que oui, il peut se passer de la vie agitée et médiatisée, même si cela ne va pas sans quelques dégâts dans sa vie personnelle.
J'avais entendu ou lu des comptes rendus de lecture de Dans les forêts de Sibérie mais je ne m'attendais pas vraiment à ce journal intime ni à son contenu. Chacun lit avec ses propres attentes. J'en ai surtout apprécié l'humour et la richesse des descriptions, qui donnent envie d'aller faire un tour dans cette contrée, même si on doit y apercevoir un ours ...
Au :
18 avril
(...) Un buffet à la mode russe est dressé sur la table: pêle-mêle de filets de poissons-chats grillés, de quartier d'élan et de saucisson sibérien. On boit jusqu'à l'oubli. (...)
Et le début d'une page choisie au hasard:
3 mai
Ce matin, l'aube s'empêtre dans les tulles. Je monte vers l'amont de la "vallée blanche". Dans la forêt, la neige est gorgée d'eau. Les chiens ont un mal fou à me suivre, ils s'effondrent dans les traces de raquettes. Au creux de la combe, à l'endroit où je rejoins le versant paour gagner l'arête granitique, un ours a traversé et s'est rétabli sur l'autre flanc. L'hibernation est terminée. Le réveil des ours avec l'arrivée des bergeronnettes et les craquelures de la glace sont les ambassadeurs du printemps. J'ai le flingue à la ceinture, les chiens en éclaireurs, je ne risque rien. Les ours, en outre, savent que l'homme est un loup pour les ours et évitent les rencontres.
1. omillou le 18-04-2012 à 10:36:40 (site)
partager tes ballades, tes chemins est très agréables pour les yeux et les émotions.
Joli blog, bravo
2. Emma K. le 18-04-2012 à 20:05:38
Un livre indispensable. Sylvain Tesson voyage comme Nicolas Bouvier...pour se perdre.
3. seringa le 18-04-2012 à 21:11:51 (site)
Cela me rappelle un excellent souvenir de lecture.Je suis Fan absolue. Bisous.
édité le 18-04-2012 à 21:11:59
4. marcapied le 23-04-2012 à 22:24:38 (site)
Un superbe récit, voilà la vraie vie !
J'ai adoré ce bouquin...
Voici quelques photos prises en randonnée (parcours décrit le 09/04 sur ce blog), cette fois-ci sur le thème de :
des fleurs et des pierres...
A Durfort...
Les feuilles du mûrier sortent à peine.
Celui-ci a quelque chose d'inquiétant...
Au château de Fressac, les arbres poussent dans les murs:
La saponaire fleurit une calade.
En chemin:
Le bleu velouté des fruits du cade:
Retour à Durfort. Une pluie de roses et de glycines pour cette façade.
Commentaires
1. lafianceedusoleil le 24-04-2012 à 23:36:28 (site)
bonsoir Christine, très intéressant article. Je serais attirée par le livre que Michèle a apporté : Vers la Sobriété heureuse.
Depuis un bon moment, nous n'avons pas un seul jour sans pluie.
Je souhaite que tu as bien démarré la semaine. Bonne fin de soirée et gros bisou.
Je t'embrasse