C'est un très beau roman que ce Retour de Jim Lamar, dont la fraîcheur de ton contraste avec l'ambiance hivernale et politiquement préoccupante de ce début 2013.
Pourtant, de la guerre il est aussi question: Jim a mis beaucoup de temps, trop de temps, pour revenir dans son village, après la fin de la guerre du Vietnam. Pourquoi? Ces cultivateurs du bord du Mississipi, méfiants, se posent la question. Mais c'est le jeune Billy, dans la chaleur moite du Missouri et alors qu'une tornade menace, qui aura la réponse; sa rencontre avec l'ancien GI bouleversera sa vie de petit paysan. Car Jim n'a pas seulement connu la guerre mais chacun de ses compagnons, comme ses ennemis, lui ont ouvert les yeux sur le monde où il vivait. Et il transmet à son tour cette expérience à Billy. Le regard du jeune garçon, son innocence qui dépasse les préjugés de son village, son sens de l'amitié, illuminent ce premier roman de Lionel Salaün - un premier roman épatant paru en 2010 et une réussite.
Sur le coup, je le reconnais, j'éprouvai un sentiment de gêne si intense que j'aurais voulu me dissoudre. Avec la puérilité d'un gamin de treize ans, je concevais la scène vue par un tiers. Un homme et un enfant, dans l'habitacle d'un pick-up chauffé à blanc, l'un versant, silencieux, de rares mais lourdes larmes sous l'oeil rond de l'autre, pétrifié d'embarras.
Il me faudrait quelques heures pour que mon malaise se mue en une immense tendresse pour Jimmy. Et bien des années encore avant que l'adulte que je devins comprenne l'importance de cet instant, la portée de l'inestimable cadeau que lui avait offert cet hommeen s'abandonnant ainsi.
Michèle nous conseille la lecture de Petite Poucette, de Michel Serres. Pourquoi Poucette? Parce que le pouce est une des parties du corps des plus utilisées par les jeunes générations. Et de ces jeunes générations, il est question dans ce petit livre: ou plutôt du fossé qui existe entre la génération du livre, qui accumulait des connaissances, et une génération qui peut trouver sur Internet toutes les connaissances qu'elle cherche. Autre opposition: une génération qui a besoin de silence et celle qui s'adapte très bien au brouhaha.
Gisèle nous raconte l'histoire de ce jeune Marocain qui, dans Rue des voleurs, de Mathias Enard, va affronter de la maison familiale à une librairie islamiste de Tanger, du Maroc à Barcelone, les difficultés de notre monde , celui d'aujourd'hui. Un roman plein d'énergie.
Monique propose J'ai huit ans et je m'appelle Lotte. Dans les années 50 les parents de Lotte divorcent et la petite fille sort brutalement ud monde l'enfance. Anne B. Ragde a l'art de créer des personnages.
J'apporte l'autobiographie de Salman Rushdie - Joseph Anton, dont j'ai déjà parlée: émouvante, intéressante, suscitant l'indignation, mais aussi parfois exaspérante.
En chemin nous avons admiré le lavoir de Saint Hilaire d'Ozilhan:
1. papy_daniel le 15-01-2013 à 08:28:45 (site)
Tres joliela photo de ce magnifique lavoir
A+Papydaniel
2. seringa le 15-01-2013 à 09:39:32 (site)
Ta photo est superbe: le ciel est magnifiquement bleu et la lumière éclatante. Pas comme aujourd'hui.
La météo ne s'est donc pas trompée.
Neige tôt ce matin et ciel très bas ,chargé, et très gris.Bises.A plus! Seringa.
3. wolfe le 15-01-2013 à 18:46:53 (site)
Bonsoir!
Et bien finalement ça ne sera pas pour tout de suite...
Bisous
4. lafianceedusoleil le 15-01-2013 à 21:55:29 (site)
bonsoir ma douce christine,
j'espère te trouver en forme.
j'ai un nouvel ordinateur. j'ai un mal fou à m'y habituer. A vrai dire, je n'y arrive pas trop, ça m'agace.
Je te souhaite une belle soirée et un doux mercredi.
5. pouty88 le 17-01-2013 à 10:12:03 (site)
bonjour
ouah superbe photo c'est un lavoir?
bon l'eau est verte c'est pas le moment d'y aller laver son linge...MDR
eu elle est de quant ta photo ,vu qu'il y a du soleil??? vu quant ce moment il neige ici .
bon jeudi
pouty
Nara, Mardi 9 octobre 2012.
Nara (à une heure de train de Kyöto) est la première véritable capitale historique du Japon, même si elle ne le resta que 75 ans et fut remplacée par Kyöto. C'est aussi une ville dont huit sites sont inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco. C'est dire si une journée n'a pas suffi pour l'explorer toute entière. Mais, pour commencer, visitons-la sous l'angle de l'humour.
Car Nara est la ville des daims, on en trouve pas moins de 1200 dans Nara-Köen, un vaste parc où se trouvent des sites importants. D'ailleurs les daims sont partout...
Enfin... presque partout: d'accord il n' y a pas que des daims à l'entrée des temples
Mais si on compare les cornes de l'un et les bois de l'autre...
d'autres dos à dos
Avant l'introduction du bouddhisme, ils étaient considérés comme des messagers des dieux. Maintenant ils ont une fonction commerciale... et accompagnent les visiteurs qui parfois leur donnent des biscuits; à moins qu'un daim un peu insistant ne se régale du plan que l'on tient à la main...
Au Japon, pas question de traverser hors des passages piétons.
Mais on peut aussi attendre le bus
Suivez le guide dans l'allée bordée de centaines de lanternes de pierre (certains disent même 3000, mais on n'a pas réussi à les compter toutes!) et qui mène au sanctuaire Kasuga Taisha.
Coucou, me voilà!
Il faut hélas monter quelques escaliers.
Bien sûr on ne rencontre pas que des daims à Nara,
par exemple il y a aussi les oiseaux protecteurs des amoureux
... ou les superbes carpes du jardin Isui-en
Mais si certains semblent protégés des dieux, comme ce papillon à 8 pattes sur le vase du grand Bouddha (Daibutsu, sur le site de Köfuku-ji)
un seul animal est honoré de cette façon!
1. seringa le 13-01-2013 à 20:34:44
Superbe "reportage".
J'adore cette idée des daims qui trottinent à tes côtés en ville...
Et les papillons à 8 pattes...Brrr...
Bon, j'espère que la nouvelle lune nous sera plus favorable à l'une (!!!) et à l'autre...
J'ai eu la photo du Daibutsu sur mon cahier de textes durant plusieurs années.C'était reposant.
Bonne semaine.Grosses bises.Seringa.
2. lafianceedusoleil le 13-01-2013 à 22:02:16 (site)
bonsoir ma douce Christine,
ils sont dociles et beaux ces daims. C'est agréable à voir et paisible.
Bonne semaine ma jolie.
Je t'embrasse
Cricri
3. wolfe le 14-01-2013 à 13:12:30 (site)
Bonjour!
Tu as prise de magnifiques photos en allant là-bas!
Et bien le titre du livre est exactement le même que celui du film.
Bisous
4. jakin le 14-01-2013 à 17:20:38 (site)
Le Japon, un des rares pays que je n'ai pas visité....Maintenant c'est trop tard, je ne supporte plus les longs trajets en avion....Passe une bonne fin de soirée...
Jakin,
5. pouty88 le 15-01-2013 à 07:15:57 (site)
bonjour
oh ben que fait ce daim sur la route....c'est bien il prend le passage a piéton...MDR
joli article !
ben oui le gluten est responsable de bcp de maladie et d’inflammation et d'allergie,pour ma part je suis allergique au blé et intolérante au gluten et légumes farineux et en plus de ça allergique a la caséine (protéines de lait de vache ) mais je peut manger du lait de brebis ,sauf qu'il n'y en a pas chez moi..donc je trouve du fromage de brebis.
bon mardi
pouty
Voilà un roman qui m'a passionné. Les Lisières se dresse contre la pensée dominante de la valeurs des racines. En effet, quand on a rien à revendiquer du côté du passé, qu'on a vécu dans une banlieue terne et fermée, quand on en est même un peu honteux tant on aurait voulu des origines plus belles, plus nobles, comment partager la fierté d'une appartenance à une région, une lignée?
Le héros, Paul Steiner, séparé de sa femme, écrivain mal à l'aise au milieu des intellectuels comme dans son mileu d'origine, vit difficilement et lutte contre la dépression. Sa mère est à l'hôpital, ses parents vont déménager du pavillon où ils ont toujours vécu pour un appartement en résidence pour personnes âgées; il revient dans la banlieue où il a vécu enfant, milieu médiocre qu'il a rejeté, milieu violent parfois, secret de famille aussi: chez ces gens-là on ne parle pas... L'occasion de se souvenir de son adolescence, de ces copains avec qui il a coupé les ponts, l'occasion de surmonter l'épreuve de cette confrontation douloureuse.
Bien sûr j'étais chez mes parents, bien sûr ma mère était à l'hôpital, bien sûr j'étais coincé dans cette ville que je n'aimais pas, dont j'avais bien conscience qu'elle m'avait fondé, qu'elle avait dessiné chaque recoin de mon cerveau mais à laquelle plus rien ne m'attachait vraiment, bien sûr tout me ramenait à une enfance et une adolescence qui n'avaient rien de martyres mais dont la simple évocation me fichait toujours un morceau de verre en plein coeur (...)
Pendant ce temps-là, au Japon on compte les morts du tsunami, le Japon qui lui parut un paradis quand il y séjournait avec sa femme et ses enfants, le Japon qu'il retrouvera un jour, avec l'espoir de renouer les liens brisés.
Olivier Adam décrit avec une justesse étonnante - on aurait pu penser que ce qu'il décrit n'existait plus dans les années 80 - le mal être d'un adulte qui refuse son passé tout en ne trouvant pas sa place dans le présent, qui vit à la lisière, et qui découvre avec leur perte qu'il ne savait rien de ses parents, de sa mère par exemple:
- Je déteste la politique, m'avait dit un jour ma mère. Ça sépare les gens et franchement, quand on voit ce qui se passe, ils n'en valent pas la peine.
Elle avait dit ça comme si finalement tout ça ne la concernait en aucune manière (...) Comme si le soin qu'elle prenait de la maison, assumant l'ensemble des tâches ménagères une fois rentrée du travail, comme si la crainte de mon père qui n'était que la crainte des hommes dans laquelle vivaient la plupart des femmes, et même celles qui se croyaient les plus libérées, jusque dans mon entourage, où il fallait toujours faire attention à l'humeur du mari, aux colères du mari, à la fatigue du mari (ton père est fatigué, ça va déplaire à ton père, il faut demander à ton père, tu vas énerver ton père...) tout ça n'était pas politique.
Toute la société de la fin du XXème siècle à maintenant est là, avec ses contradictions, ses difficultés, le chômage, l'inquiétude, l'impatience.
1. lafianceedusoleil le 09-01-2013 à 23:54:05 (site)
bonsoir ma douce Christine,
moi, je dirai qu'il n'y a pas que la politique qui sépare les gens, je dirais aussi les religions.
Certainement un bon livre.
Douce nuit et bon jeudi Christine
je t'embrasse
4. lafianceedusoleil le 12-01-2013 à 21:41:13 (site)
kikou Christine,
la journée se termine, j'espère qu'elle aura été bonne. La mienne fut cool.
Je te souhaite une belle fin de soirée et un bon dimanche.
Je t'embrasse
5. seringa le 13-01-2013 à 20:37:26
Ns sommes descendus à Avignon voir "Renoir". Une véritable merveille, bénéfique au moral et au bien-être.
Je ne peux pas lire de livres pessimistes ...
Grosses bises et bonne semaine.Seringa.
“Il y en a marre des politiques affligeantes menés par de vieux bouffons.” Ces propos tenus çà et là sur la Toile par des femmes au foyer ont conduit en septembre dernier à la création du Parti national des obachan [mot japonais désignant les ménagères d’âge mûr]. Ces redoutables mères de famille se sont accaparé les réseaux sociaux tels que Facebook afin de se lancer dans d’interminables discussions en ligne, aussi bien sur la simple vie quotidienne que sur l’actualité politique ; ce groupe compte aujourd’hui plus d’un millier de membres. Quelles sont les raisons d’un tel engouement pour ce parti fantoche ? Nous avons interviewé l’une des leaders de ces manifestations en ligne, Mayumi Taniguchi, professeure à l’université internationale d’Osaka.
– Comment avez-vous été amenée à fonder ce parti ?
C’était pile au moment où les partis élisaient leurs dirigeants [en septembre 2012]. Je regardais la télé et ne voyais que de vieux hommes en costards, tenant des propos poussiéreux. Sur le coup, j’ai écrit sur Facebook que je créerais bien un parti de “vieilles ménagères” pour contrebalancer la donne. J’ai ensuite été surprise de voir de nombreux commentaires encourageants venant d’autres femmes éprouvant les mêmes sentiments que moi. Poussée par cet élan et par l’envie de créer un lieu où l’on pourrait parler de manière franche de politique, j’ai fini par créer ce “parti”. Je voulais aussi contrebalancer l’image souvent négative des obachan.
Trop souvent, nous n’avons pas la place qui nous serait due dans la société japonaise, une conséquence directe de l’idée selon laquelle une femme perd de sa valeur au fil des années. (...)
– Quels sont les sujets que vous abordez sur Facebook ?
Nous parlons de tout et de n’importe quoi. Des troubles liés à la ménopause aux problèmes de pipi au lit des enfants, en passant par les conflits territoriaux [que le Japon connaît avec la Chine, la Corée et la Russie]. Nous allons même jusqu’à évoquer la situation en Afghanistan. La vie quotidienne est indissociable de la politique. Ce qui est bien chez nous, c’est que, contrairement aux hommes qui ne se soucient que des rapports hiérarchiques, on est unies, on échange des idées d’égale à égale. Même lorsque nous ne sommes pas d’accord, le respect mutuel nous permet toujours d’arriver à un certain consensus.
– Quelles ont été les réactions face à la création de ce parti ?
Les plus réactives ont été les femmes habitant dans des régions où l’homme a tendance à être au centre. J’ai reçu des commentaires me disant qu’elles étaient ravies d’avoir un lieu de discussion, car à la maison personne ne les comprend. Dans notre parti, on peut se mettre d’accord. L’une d’entre elles m’a même confié que, alors qu’elle parlait de politique avec son fils, sa belle-mère l’a interrompue en lui disant qu’une femme n’avait pas à se mêler de ces choses…
– Quel est le but du parti des ménagères ?
On veut redresser le niveau de l’ensemble des ménagères. C’est pour ça qu’il ne faut pas que le mouvement soit uniquement réservé aux femmes de l’élite, comme les médecins ou les professeurs. Le mélange des classes sociales va permettre à celles-ci d’apprendre à s’exprimer avec des mots simples, comme les femmes ordinaires. Et, pour les autres qui ne sont pas habituées à débattre, ça sera l’occasion de s’y entraîner.
– Que pensez-vous de la politique d’aujourd’hui ?
La politique d’aujourd’hui est une politique de vieux schnocks, faite par de vieux schnocks pour de vieux schnocks. Vous vous rendez compte ? Au classement des inégalités entre les hommes et les femmes – établi par le Forum économique mondial selon quatre critères : l’éducation, la santé, l’insertion dans la vie économique et politique –, le Japon est classé cette année 101e sur 135. Si l’on prend uniquement en compte l’insertion politique, le Japon sombre à la 110e place. Il y a de quoi faire retourner dans sa tombe la féministe Fusae Ichikawa, qui s’est battue pour l’obtention du droit de vote des femmes !
Lors des précédentes élections législatives anticipées en 2009, seulement 11 % de femmes ont été élues, alors qu’on sait qu’il faut au minimum 30 % à un groupe pour être influent. Il y en a marre de la lutte de pouvoir entre hommes ! Entre nous, les obachan, on ne perd pas la notion de partage et d’égalité. On est loin des requins à l’affût des plus faibles, qui ne pensent qu’à garder le pouvoir. (...)
Propos recueillis par Kimi Sorihashi
1. seringa le 06-01-2013 à 17:51:13 (site)
Pas mal dis donc...Il y a de l'énergie et des idées dans ce mouvement
Bonne soirée et bises.Seringa.
2. wolfe le 07-01-2013 à 14:41:10 (site)
Bonjour!
Article très intéressant c'est bien vrai!!!
Bisous
3. jakin le 07-01-2013 à 17:20:57 (site)
Salut,
Une belle redécouverte cette région, avec un peut de pluie, mais celà donne du charme....séjour gastronimique oblige ! Bonne fin de soirée.....
Jakin,
Commentaires
1. lafianceedusoleil le 17-01-2013 à 22:34:00 (site)
bonsoir ma petite Christine,
j'espère que dans ta région, le froid sévit moins. Nous attendons - 9° cette nuit. Rien que d'y penser, j'en tremble.
Bonne fin de semaine ma jolie.
Je t'embrasse très fort.
Cricri
2. wolfe le 18-01-2013 à 12:53:59 (site)
Bonjour!
C'est surtout de comprendre leur anglais avec leur accent qui est difficile. Je n'y suis pas encore habituée! LOL
Bisous
3. pouty88 le 19-01-2013 à 08:37:21 (site)
bonjour
je passe faire un pti coucou et te souhaiter un bon Wk qui chez nous est sous la neige...
bonne journée
pouty