en chemin

        Pas de randonnée dans la nature ce jour-là, mais une balade à Sète (voir l'article précédent)  et des échanges...

...Une rando libre, une rando-livre, une rando-poche, avec un livre, un livre de poche, un livre dans la poche du sac à dos, dont on parle, que l’on se prête…

 

       Joelle nous propose la lecture du document - dont elle a apprécié la truculence -  de Mundiya Kepanga/Marc Dauzier: Au pays des hommes blancs.  Marc Dauzier est allé en Papouasie où il a noué des liens d'amitié avec un chef de tribu qu'il a amené en France. Celui-ci nous livre ses impressions sur notre pays, un peu comme les Persans de Montesquieu au XVIIIè siècle. Un film a été tiré de cette expérience. Joelle nous renvoie à la lecture de François Garde: Ce qu'il advint du sauvage blanc (Prix Goncourt du premier roman 2012) qui se passe en Australie, sorte de lecture inversée.

     Michèle, soucieuse de nous introduire dans la littérature allemande actuelle, a apporté: Dès le début, de Christophe Hein ,qu"elle met presque à la hauteur de Gunter Grass. Le roman raconte les difficultés d'une famille de RDA, lorsque l'on  on était pas dans la ligne....

       Gisèle n'a pas forcément tout aimé de L'ombre douce mais a envie de faire connaître ce roman de Hoai Huong Nguyen qui raconte l'histoire d'une infirmière qui soigne un soldat français malade. Bientôt c'est la bataille de  Dien Bien Phu, bientôt on doit la marier contre son gré...

        Quant à moi, je recommande une nouvelle fois  la lecture de L'automne  des femmes arabes. Même si nous croyons savoir, femmes, rien ne vaut cette piqure de rappel... si vous tenez à votre liberté!

 

 

       Le festival ImageSingulières de Sète fête son 5ème anniversaire. Il offre toujours des expositions intéressantes (et l'entrée est gratuite) dans différents lieux de la ville. Le photographe invité en résidence était cette année Cédric Gerbehaye (Belgique) dont les photos,  exposées à la Chapelle du Quartier Haut, donnent une vision assez déprimante de Sète en hiver:

 

       Aux Chais des Moulins,  une exposition organisée avec les Archives départementales de l'Hérault  montre le fichage des "nomades", Tsiganes ambulants qui furent dès 1907 victimes d'une surveillance policière particulièrement rigoureuse.

 

        D'autres "fichages" sont présents sur les photos comme les numéros au cou des bagnards  de Guyane, des victimes cambodgiennes des Khmers rouges dans le camp S-21, ou le tatouage d'un numéro sur la peau des prisonniers du camp d'Auschwitz, sur les photos très émouvantes d'Uriel Sinai.

        Claire Martin, photographe australienne, a fait un travail de documentation sur les communautés marginalisées, où se côtoient le pire et peut-être... le moins pire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

       Non loin de là, plusieurs expositions sont consacrées au Sahara, dont les  magnifiques clichés des opérateurs Léon et Lévy en pays touareg datant de 1900. Hugues de Wurstemberger (Suisse) s'est attaché à montrer la vie traditionnelle des Sahraouis.

       Un petit tour par le Théâtre de la mer...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

       Au Centre  Régional d'Art Contemporain Ad Van Denderen (Pays-Bas) fait le tour de la Méditerranée avec un humour souvent noir. Ainsi (en Egypte?), des femmes dont  les yeux sont cernées par les voiles noirs, tandis que sur les revues pornographiques empilées sur un trottoir,  un trait noir cache les yeux des femmes...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De l'autre côté de Sète, à la Maison de l'Image Documentaire,

Roger Ballen (USA) livre une image très sombre des populations blanches marginalisées en Afrique du Sud.

        Un dernier regard, avant de quitter Sète,  pour les bateaux qui paradent...

















... et pour les miss "non conventionnelles" que Gianni Cipriano a photographiées et qui sont exposées sur le quai de la gare.

 

 

       Le Cercle du Karma, c'est l'histoire d'un destin: celui de Tsomo. Tsomo est une petite fille  éveillée, qui admire l'habileté et la douceur de sa mère, comme la foi et les connaissances de son père.

Oui mais voilà, ce n'est qu'une fille: si seulement elle était un garçon! Mais elle n'a pas accumulé suffisamment de mérites pour naître garçon.

       Ses appréhensions eu égard à cette disparité se muent peu à peu en une plainte qu'elle a entendu formuler par toutes les femmes de son entourage: "Je ne suis qu'une femme", ne cesse-t-elle de se répéter, chaque fois que fois que la formule lui paraît s'appliquer à la situation.

       Tsomo devient  une jeune fille qui s'éveille à l'amour et à la sexualité. Puis  une  femme trompée, une femme malheureuse, obèse:

Ce ventre gonflé, aussi, fait partie de mon karma, non? A travers lui, la mort se rappelle constamment à moi.

       Elle est enfin une femme pieuse qui affronte la vie, défend sa liberté et finit par choisir son destin  parmi les pèlerins

Elle doit être quelque part dans un lieu de pèlerinage connu. Quelle raison aurait-elle de se presser pour rentrer? Elle a tout son temps. Le temps, elle en est le maître désormais. Cela fait longtemps que la montre a cessé de fonctionner. Le temps n'a plus de sens pour elle.

       Comme le montre Kunzang Choden, rien n'est facile au Bhoutan, ni en Inde ou au Népal d'ailleurs. On vit de peu, de très peu, la religion est omniprésente et les femmes se défendent comme elles peuvent contre les hommes, les escrocs de toute sorte, la maladie, le malheur,  et leur destin.

 

 A propos du Bouthan, voici l'introduction du guide Lonely Planete:

Niché au pied de l'Himalaya, le Bhoutan semble insensible au passage des ans. Après des siècles d'isolement volontaire, il a entrouvert ses portes en 1974. Époustouflés, les premiers voyageurs ont découvert des paysages d'une extraordinaire beauté, des merveilles architecturales, une population d'une exceptionnelle hospitalité et une culture traditionnelle parfaitement intacte.

Malgré d'abondantes ressources naturelles, le Bhoutan était alors apparu comme l'un des pays les plus pauvres d'Asie, refusant de se lancer dans la course au profit à tout prix. Profondément ancré dans le passé, il entreprend désormais de se moderniser à sa façon. Il entend bien préserver sa culture et son patrimoine naturel et défend farouchement ses valeurs bouddhistes.

 

 

Encore quelques images de la randonnée de Cambo, pour faire durer le printemps...

 

Le nombril de Vénus, cette étonante plante grasse sur un vieux mur, est en fleur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

la mélitte à feuilles de mélisse

 

les feuilles trilobées de l'érable de Montpellier, d'un vert encore tendre..

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

...ou les chatons floraux des chênes

 

Et au hasard d'un chemin...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous avons fait cette randonnée deux semaines de suite, avec des variantes, et elle est superbe.

Parking au hameau de Cambo, que l'on rejoint par l'étroite route des gorges de La Cadière.

Après un coup d'oeil à la chapelle du XIIè siècle, en fort mauvais état, on monte au nord par le PR  que l'on quitte pour partir à l'ouest puis au nord sur un chemin qui n'est pas indiqué entièrement ur la carte. Mais il conduit bien à un ancien four, semble-t-il, ( à chaux?)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

et à des entrées de mines, grottes...? Difficile de trouver des renseignements là-dessus.

 

 

 

De là on marche en crête sur une magnifique herbe à moutons fleurie, en bordure de la forêt domainiale de La Fage (zone naturelle protégée)  jusqu'au sommet: 921m. On profite des vues sur Saint Roman de Codières, le Rocher de l'Aigle, la montagne du Liron, le Fageas, et même l'Aigoual, tout au fond.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En une semaine, les bourgeons sont devenus feuilles et la neige au sommet de l'Aigoual a disparu.

 

 

 

 

On peut continuer après la citerne enterrée sur environ 700m pour pique-niquer face au magnifique paysage.

Au retour, nous avons la première fois pris la piste dans les bois qui redescend à Cambo; cette randonnée fait alors 13,5km et 460m de dénivelée.

Dans la descente on distingue le château de Fressac encadré par les jumelles de Saint Hippolyte du Fort.

 

 

Nous y avions croisé un troupeau de plus de 300 bêtes... qui, en descendant tout droit par les bois, est arrivé avant nous au bercail!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Variante: cette seconde version de la randonnée fait 17km et 640m de dénivelée cumulée.

De la citerne, nous sommes descendu vers Cézas (c'est un peu compliqué à cause des clôtures pour un troupeau de vaches Aubrac) mais nous avons pu découvrir Cézas le haut, ses maisons aux voutes  impressionnantes, puis passer au prieuré saint Martin.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous empruntons ensuite le chemin balisé jaune de la montagne de Cagnasses jusqu'à la D317 qu'il faut alors descendre (hélas pas de chemin pour raccourcir ce parcours). Au point coté 365, une piste remonte en zigzag vers Cambo,offrant de très belles vues sur le pic Saint Loup. Un peu avant les Gours, un raccourci charmant dans les bois nous ramène à Cambo et sa fontaine bien fraîche.