en chemin

randonnées, voyages, lectures, nature

le 05-02-2012 20:52

Salon de la biographie

Je suis allée avec Chacha  au salon de la Biographie, à Nîmes,  et ce fut un excellent moment, ne serait-ce que parce qu'elle m'a sortie de ma période d'inculture chronique. MAIS bien sûr, je vais la jouer esprit critique: d'abord trop de monde pour un petit espace (le hall du Carré d'Art a-t-il été conçu pour une telle manifestation? J'en doute, j'en tremble): des allées étroites, la queue pour les conférences, pour les dédicaces, comme pendant les soldes? Un public majoritairement âgé: j'ai bien repéré un jeune homme avec ses parents pendant la conférence mais il avait des écouteurs et les mains sur ses oreilles, pour mieux s'isoler. La culture est un produit de consommation, comme un autre dirait-on.  Des auteurs qui reviennent chaque année: mais comment font-ils pour travailler si vite (il s'agit de biographie et non de fiction, ce qui suppose des années de recherche, non?...)? Enfin, Dominique Fernandez, qui écrit remarquablement et a une vraie culture,  mais   ne me convainc pas. J'ai bien envie de lire son livre sur son voyage en Transsibérien. Mais son mépris ne m'empêchera pas d'aimer l'enthousiasme de Blaise Cendrars et de considérer que son poème, La Prose du Transsibérien , était une oeuvre jeune, innovante, et courageuse.

Et le sifflement de la vapeur

Et le bruit éternel des roues en folie dans les ornières du ciel

Les vitres sont givrées

Pas de nature!

Et derrière, les plaines sibériennes le ciel bas et les grandes ombres de Taciturnes qui montent et qui descendent

Au fond, c'est peut-être ça l'intérêt de la journée: provoquer des réactions, soulever des questions, et faire lire ou relire...

 


Commentaires

 

1. seringa  le 06-02-2012 à 15:27:41

Je m'insurge violemment contre ce que tu nommes "ton inculture chronique"! C'est archi-faux:il n'est qu'à regarder les nombreuses lectures (et pas faciles!),qui fleurissent sur ton blog.Quant à l'âge du public,rien que notre présence fait chuter tes statistiques !!!Et par ailleurs, je ne trouve pas la "consommation de la culture" dérangeante. C'est mieux que la télé-réalité,ou l'indifférence totale.Allez ma Cricri, sans rancune, avec beaucoup d'humour et d'amitié.Et de grosses bises.Chacha.

édité le 06-02-2012 à 15:27:49

2. anaflore  le 06-02-2012 à 21:11:53  (site)

belle écriture bonne soirée

3. lafianceedusoleil  le 06-02-2012 à 22:37:41  (site)

bonsoir Christine,
c'est curieux ce salon de la biographie, je n'en connaissais pas l'existance mais pourquoi pas.
Beaucoup de personnes âgées comme tu dis et un jeune avec des écouteurs sur les oreilles.
A croire que les personnes âgés sont plus intéressées. Elles sont plus curieuses.
Je te souhaite une douce nuit.
Je t'embrasse

4. Margaux58  le 07-02-2012 à 16:16:18

merci de ton passage sur mon blog, comme tu dis c'est long une bio enfin certaines j'aime bien en lire parfois, car j'adore bouquiner bonne soirée

5. jakin  le 07-02-2012 à 18:04:43  (site)

Merci pour ton passage dans mon univers de voyage....Passe une bonne fin de soirée....
Jakin, smiley_id210602

6. anaflore  le 07-02-2012 à 18:08:20  (site)

merci de ta visite ce soir vais voir connaissances du monde "st jacques de compostelle"

 
 
 
le 01-02-2012 22:05

Les solidarités mystérieuses, de Pascal Quignard

       Ce n'est pas l'intrigue qui a retenu mon attention dans Les solidarités mystérieuses. Paul et Claire se retrouvent en Bretagne, du côté de Dinard, où ils vont vieillir ensemble. Tandis que le premier rencontre enfin l'amour, la seconde connaît la solitude. Peu d'action; même la disparition de Simon n'engendre pas un véritable drame.

       Il me semble que l'intérêt du livre tient d'une part dans la manière de parler de l'écoulement du temps, grâce à de légères touches. Les chapitres sont divisés en une succession de courtes parties qui semblent s'enchaîner sans lien explicite, comme on feuilletterait un album de photographies qui nous permettraient de reconstituer la vie des personnages.

Un petit îlot de lumière se dilate sur la mousse.

Un petit escargot merveilleux la dévore.

Elle s'accroupit devant le petit escargot. Alors Claire lui murmure: "Il faudrait replanter des arbres. Il faudrait couper la grosse branche où je me cogne sans cesse depuis toujours. Il faudrait replanter des fleurs. Il faudrait retourner la terre. C'est juste le moment de resemer une belle pelouse verte." Mais l'escargot hésite à lui répondre. Il avance sa tête un instant puis la rentre dans sa coquille.

       Mais surtout l'écriture de Pascal Quignard, poétique, est un hymne à la nature bretonne, en particulier le bord de mer, que rythment les saisons, les tempêtes ou les couchers de soleil. Difficile de choisir un extrait plutôt qu'un autre. Cet inventaire:

En vieillissant Claire s'était mise à ramasser les fruits des arbres (...)

   les bogues piquantes, entrouvertes, racornies, des châtaigniers

   les hélicoptères des sycomores;

   les housses rougeâtres du frêne;

   la coque ligneuse des noix et les cerneaux huileux et ivoire;

   les toupies des néfliers; (...)

   les cônes bleus et duveteux et tout couverts de pruine des genévriers.

C'était son journal intime. C'étaient ses chemins.

Claire se fond dans la nature, dans une mystérieuse solidarité.

Elle s'était mise à sentir, en vieillissant, une odeur douce de sueur, de foin, de sel, d'iode, de mer, de granite, de lichen.

 


 
 
le 31-01-2012 08:35

Vigilance...

Fleur ou monde souterrain

 

... il y a des yeux partout!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il y a des jours où l'on se sent surveiller...

 


Commentaires

 

1. seringa  le 31-01-2012 à 17:45:04

Je ne réussis pas à identifier cette superbe fleur...à l'oeil sombre et inquiètant...Bises. Chacha.

édité le 31-01-2012 à 17:45:33

2. lafianceedusoleil  le 01-02-2012 à 21:46:55  (site)

coucou Christine,
bel article très subtil, j'ai bien aimé;
Ce sont peut-être des yeux, qui sait !
Je te souhaite une douce fin de soirée.
Je t'embrasse

 
 
 
le 30-01-2012 22:00

Le bois des Lens

Il existe un grand nombre de randonnées possibles dans le bois des Lens à partir de Montmirat à l'ouest ou de Saint Mamert à l'est. Celle d'aujourd'hui démarre de Fons outre Gardon, du parking de l'école (à ne pas confondre avec celui de la mairie, tout proche). C'est une randonnée idéale pour l'hiver, la nature est ornée des dernières arbouses, des fruits rouges des pistachiers ou des cades...

 

 

16 km, 350m de dénivelée cumulée. Carte IGN au 1/25000: 2842E. Sur le GR, balisage rouge et blanc.

Du parking nous quittons Fons vers l'ouest par une rue qui devient rapidement chemin et que l'on suit jusqu'au mas de Bérin. Là on tourne à gauche (joli mazet) pour rejoindre le GR63 et se diriger vers l'ouest. Au point coté 191, on abandonne le GR pour une piste parallèle qui part vers la gauche et d'où l'on a de jolies vues. Le chemin fait un coude vers le nord et peu après, sur la gauche en contrebas, on aperçoit une carrière ancienne.

 

 

Le calcaire blanc et fin des carrières du bois des Lens fut exploité dès le IVème siècle avant notre ère.  

 

 

 

 

 

 

 

Arrivés au sommet, au carrefour de chemins, on a de belles vues vers l'ouest et le nord du département, le mont Lozère. 

 

 

On emprunte le chemin qui part plein sud. Un premier embranchement, on prend à droite, et un peu plus loin (à environ 800m du grand carrefour) un petit chemin part vers la droite: il ne faut pas le rater d'autant qu'un balisage orange indique de continuer tout droit. Ce petit chemin nous amène pile au-dessus d'un aven: l'aven de Matelas.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La descente  est raide jusqu'à la combe de l'Aven que l'on va suivre à gauche. Après le ruisseau (souvent à sec) on prend le premier chemin à gauche, très encombré par la végétation, et qui conduit à une ancienne carrière.

 

Retour sur le grand chemin qui rejoint plus au sud un DFCI. On tourne à droite et on monte jusqu'aux grottes, de Bragassargues ou Macassargues selon les cartes, dans lesquelles on peut descendre (se munir d'une lampe).On revient par la même piste et au premier croisement important on prend plein sud, puis le second chemin à gauche. Au bout de ce chemin, on va retourner plein nord vers la piste et la citerne du Fangasset. On descend ensuite vers l'est pour rattraper une petite route que l'on quittera à hauteur du Valat des Romanières.On remonte ce valat vers le nord et au point coté 155, on emprunte à droite un chemin direction nord-est qui rejoint le GR 63. Il ne reste plus qu'à descendre vers Fons, faire le tour du village, regarder l'église et la maison où Alphonse Daudet fut mis en nourrice pendant trois ans.

 

 

 

 


Commentaires

 

1. lafianceedusoleil  le 31-01-2012 à 07:26:40  (site)

bonjour Christine,
superbe randonnée de bon matin avec de beaux paysages.
Une randonnée en plein hiver, faut être bien courageux.
Bon début de semaine et gros bisou

smiley_id2027591

2. seringa  le 31-01-2012 à 17:42:54

De bien belles photos, très lumineuses, qui agrémentent une journée à la météo bien tristounette.Un froid de pierre,et même pas de neige!!!!Gros bisous.Chacha.

édité le 31-01-2012 à 17:43:10

3. trucs-astuces-de-comete59  le 12-02-2012 à 22:10:17  (site)

bonsoir, ça à l'air super jolis par la!
bonne soirée

 
 
 
le 23-01-2012 12:00

Terre des oublis, de Duong Thu Huong

       Bôn est un pauvre vietnamien, brisé par la guerre contre les Américains. Hoan,lui, est généreux et tout lui réussit. Tous les deux sont amoureux de Miên, une femme courageuse et honnête. Bôn est porté disparu et Miên qui se croit veuve, épouse Hoan et a un fils. Mais Bôn réapparaît. Sur la pression des villageois, et parce qu'elle considère que c'est son devoir  à l'égard d'un soldat, Miên part avec Bôn et l'enfer commence pour ces trois êtres.

       J'ai mis du temps pour lire ce gros roman; au début, les pensées des personnages en italiques me semblaient alourdir le récit. Mais je me suis laissé prendre:  l'écriture de Duong Thu Huong est magnifique,  dans la description des moments de tendresse, de la nature, ou de la vie des petites gens. Le récit de l'errance de Bôn dans la forêt, avec le cadavre de son sergent sur le dos, poursuivi par les charognards, est particulièrement bouleversant.

Les feuilles mortes continuaient de tomber, répandant sur la terre le rouge de la mort, le jaune du pourrissement. C'était une jungle de khop. Les feuilles avaient la taille d'une main. Quand elles se fanaient,elles se teintaient de couleurs menaçantes, tragiques. Bôn regardait, pétrifié, les feuilles tomber.

       La fin de Terre des oublis n'est pas pessimiste. Elle donne raison à Miên, le bonheur peut renaître du malheur, il n'est jamais total, le danger est toujours là: mais le nouvel enfant donne à Hoan d'autres raisons de vivre.

 


Commentaires

 

1. lafianceedusoleil  le 23-01-2012 à 14:23:56  (site)

bonjour Christine,
merci pour ton gentil passage chez moi.
Aujourd'hui commence l'année du dragon. Je suis allée déjeuner dans un restaurant Thai.
Je te souhaite une belle semaine et à bientôt.
(je sens que j'ai trop mangé, hi hi)
Gros bisou de Cricri

2. marcapied  le 23-01-2012 à 21:17:24  (site)

La photo de mon bandeau a été prise dans le Queyras, c'est le lac du Grand Laus depuis la Crête des Eaux Pendantes (j'aime bien ce nom !)

3. lafianceedusoleil  le 24-01-2012 à 22:32:12  (site)

bonsoir Christine,
j'ai bien le dernier paragragphe : "le bonheur peut renaitre du malheur."
Ca donne beaucoup d'espoir.
Je te souhaite une bonne fin de soirée.
Gros bisou

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