en chemin

Marugame, vendredi 12 octobre 2012

Marugame est sur le chemin entre Kotohira et Takamatsu. Nous nous y arrêtons dans l'après-midi pour voir le château construit en 1597.

 Au pied du château il y a une petite fabrique déventails; dans les douves, ça grouille,  les tortues font bon ménage avec les carpes.

Ce château est un des douze au Japon a avoir conservé son donjon fortifié en bois d'origine. Ses murailles s'élèvent à plus de 50m de haut.

Dans le donjon on trouve une petite exposition:

D'en haut on aperçoit d'un côté la ville et le port, la mer intérieure,

 de l'autre côté le mont Iinoyama, appelé aussi Sanuki-Fuji (422m)

Le soir nous gagnons le port...

pour un excellent repas de poissons soupe de coquillages, sashimi, légumes marinés, flan de tofu...sous le regard d'un poulpe désolé dans son aquarium...                                                          

Petite info pour la fille de Rue qui ne me croyait pas...:  Présent dans toutes les mers salées du monde, ce mollusque (le poulpe), de la famille des céphalopodes - invertébrés dont les bras sont rattachés à la tête et peuvent repousser lorsqu'ils sont sectionnés -
Contemplons encore le fameux pont que nous emprunterons à nouveau le lendemain matin pour quitter Shikoku...

Kotohira, vendredi 12 octobre

Kotohira, au sud-ouest de Takamatsu, abrite le Kanamaru-za, le plus ancien théâtre kabuki du Japon, édifié en 1835.

Dans la salle, en guise de sièges, des coussins sur les tatamis, entre les délimitations en bois.

Il paraît qu'autrefois on plaçait deux fois plus de personnes dans le même espace... Sur la scène (au fond) une plate-forme pouvait être actionnée par ce mécanisme en sous-sol

tandis que dans les loges, il y avait de l'animation:

 Kotohira est célèbre pour le Kompira-san, un sanctuaire shintoïste dédié aux marins. Il y a en vérité plusieurs sanctuaires sur ce site auxquels on accède en montant 1368 marches.

A moins que l'on choisisse de se faire porter dans un palanquin!

Dans le Shoin  (pavillon de réception), sont exposés de très beaux panneaux de Maruyama Okyo (XVIIIè siècle) représentant des animaux, des paysages, mais on ne peut les photographier. Celui de Mori Kansai (XIXè siècle), Le Grand arbre et l'aigle, est visible de l'extérieur.

Les chevaux ("coursiers des dieux" comme je l'ai lu sur Internet?) sont à l'honneur, ce qui est plutôt rare dans les sanctuaires.

Une fois que l'on a atteint le sommet,  et bien profité de la vue qui s'étend jusqu'à la mer intérieure,

on peut redescendre vers la ville à un train de ...

Jeudi 11 octobre: Takamatsu

Après Hokkaïdo, après Honshu, la plus grande des îles qui composent le Japon, nous nous rendons sur l'île de Shikoku par le pont ferroviaire de 9,4km qui relie Okayama à Takamatsu.

C'est une île importante, connue pour le pélerinage des 88 temples qui en fait le tour. Mais nous n'y resterons qu'un jour et demi. Aussi nous n'en avons qu'un petit aperçu.

Le premier après-midi est consacré à la visite, à Takamatsu, du Ritsurin-Köen, magnifique parc de près de 75 hectares, datant des années 1600, que nous fait visiter une guide bénévole. On retrouve dans ce parc les caractéristiques du jardin japonais: le choix des pierres,

la taille des pins noirs afin de leur donner la forme souhaitée, celle d'un panier qui lui donne son nom: Hako-matsu,

 forme qui convient parfaitement à ce héron  (qu'une des filles de Rue me reprenne sur le nom de cet oiseau si je me trompe, il paraît que j'ai confondu dans un autre article goéland et mouette, alors...)

Parfois la nature elle-même réserve des surprises:

Bien sûr on longe des pièces d'eau superbes où fleurissent les nénuphars

des ponts...

Cette mise en scène  crée une magnifique perspective sur la bassin sud, le pont Engetsu-kyo, et au fond le pavillon de thé (Kikugetsu-tei):

Et dans le jardin nord les lotus envahissent les étangs.

Le soir nous parcourons ces passages couverts commerçants de Takamatsu, passages que l'on trouve dans toutes les villes japonaises,

à la recherche de l'Udonya Goemon renommé pour ses asari udon (les sanaki udon, nouilles de froment fabriquées sur place, ici dans un bouillon avec des crustacés), ou ces étranges brochettes accompagnées de tofu.

Dernière balade en photos dans Nara, mardi 9 octobre 2012

Commençons par la pagode de cinq étages de Kofuku-ji, datant de la période de Kamakura (1192-1333):

et voici celle de trois étages:

Puis le temple Tödai-ji: fondé pour abriter la statue du grand bouddha et terminé en 752, il  fut détruit deux fois par un incendie; le bâtiment actuel  date de 1692 et ne représente que les deux tiers de la taille d'origine. Il s'agirait de la plus grande construction en bois du monde.

Ce temple est riche en statues...

L'un des deux gardiens Niö du temple; il a l'air redoutable...

Cette statue semble la préférée des écoliers:

Montons vers l'ouest jusqu'au Nigatsu-dö, d'où l'on a une vue magnifique sur les toits des temples et la ville au fond

 Et là où sommes-nous? J'avoue que je ne sais plus... Ce gardien derrière sa grille ne me renseignera pas...

Maintenant  montons au sanctuaire de Kasuga Taisha au bout d'une allée bordée de lanternes de pierre

Un dernier coup d'oeil, de loin, au jardin  du temple Daijo-in...

... Et c'est le retour: un bol de udons (nouilles) dans du bouillon et des gambas en tempura. Nos yeux se ferment - à la japonaise! - dans le train qui nous ramène à Kyöto et on  rêvera, c'est sûr, des...

Jardins de Nara, Mardi 9 octobre 2012

A Nara, nous avons visité de très beaux jardins.

Le jardin Yoshikien (je devrais d'ailleurs écrire le jardi de Yoshiki, le suffixe -en signifiant: jardin de) date de 1919. Il est composé de trois parties: le jardin étang et sa maison de thé,

 le jardin de mousse de cèdre irrigué par les veines d'eau souterraines

et le jardin consacré aux fleurs pour la cérémonie du thé.

Le jardin Isuien, juste à côté, est sans conteste le plus beau.   

Le premier jardin appartenait sans doute à un temple. Dans les années 1670, un riche fournisseur d'étoffes fit construite une villa à toit de chaume et remodeler le jardin. Une autre partie fut achevée en 1899 par un  riche marchand.

Ce jardin a été classé en 1975 "site au panorama exceptionnelle". 

Bien sûr, ce qui importe ici c'est la composition: un étang a été creusé, des petits ruisseaux serpentent entre les collines articielles. Les arbres et les pierres sont disposés pour le plaisir des yeux.

(On ne la voit pas bien, mais à gauche du moulin au toit de chaume se trouve une roue à godets)

Et lorsqu'on s'arrête dans la maison de thé pour boire  une tasse de macha, on goûte particulièrement au repos et à la vue qui s'offre à nous...