Cédric Sapin-Defour : Où les étoiles tombent
Son amoureuse a eu un très grave accident de parapente. Mathilde va devoir subir une longue rééducation et Cédric tient le journal des progrès, des angoisses, des moments de solitude et de la solidarité des amis.
Une longue déclaration d’amour.
« Le premier regard entre nous est toujours fantastique. Au sens d’irréel. De ton lit numéro 4, tu me vois entrer, tu souris, et tu me fais un signe de la main comme si nous nous étions vus un quart d’heure avant. Cette scène te semble normale et face à cela il y a ma sidération de te retrouver, ce sont les grands écarts. Ce lit est comme au carrefour de deux galaxies lointaines. J’ai eu beau chasser la vision de toi morte, elle s’est insinuée en moi, j’ai son odeur collante, aussi je n’en reviens pas encore que tu sois vivante. Si la suite me donne la chance de vivre à tes côtés, chaque matin, ouvrant les yeux et te regardant vivre, avant toute chose je me pincerai un pli de peau Nous sommes là tous les deux, je t’embrasses, tu m’embrasses. »

Audur Ava Olafsdottir : Eden
Une correctrice de manuscrits et spécialistes des langues rares achète une propriété près d’un volcan islandais pour se ressourcer : elle décide de reboiser le terrain avec des bouleaux puis d’autres essences, fait la connaissance des habitants du village voisin et donne à un jeune migrant la chance de pouvoir s’intégrer. Un roman sous forme d’éloge de la nature et du langage, plein de poésie et d’humour.
« (…) je pense à des poèmes sur les rivières, sur les ruisseaux qui babillent et je pense qu’ »en secret la rivière ravine, pierre après pierre, galet après galet, sous mes pieds, jusqu’au moment crucial », je pense à Ella Fitzgerald chantant « Cry Me A River » et voici brusquement que la déclinaison du mot « à », rivière, me vient au bout des lèvres – nominatif, accusatif, datif, génitif, singulier et pluriel -, je me dis que le destin de l’eau des glaciers et des brebis sont liés à travers l’une des formes les plus courtes de la langue islandaise, « à », et que dans sa déclinaison se cache le temps lui-même, se cache le mot « àr » qui signifie année.

Au XIXe siècle, il était emprunté par les fileuses qui travaillaient au Pont-des-Charrettes, à Uzès. D’abord aménagé au milieu des années 90 par l’association Caprifolia, ce sentier historique connaît chaque année un renouveau grâce à l’artiste plasticienne Françoise Gabella.
C'est le pays des bas... de soie.
On croise les fileuses avec leur large parapluie pour se protéger du soleil et leurs animaux familiers.
La cigale et .. la sauterelle . Les fourmis, en bois elles aussi, étaient de l'autre côté du chemin!
1. pouty88 le 14-12-2025 à 05:09:08 (site)
bonjour
ah oh et ben toujours des paysages toujours incroyable !
c'est marrant dit donc .
j'aime beaucoup la cigale et la sauterelle .
bonne journée
pouty88
2. pierrette64 le 17-12-2025 à 16:52:00 (site)
Coucou Christine, c'est formidable ce chemin des fileuses ;c'est quelque chose qui m'a toujours attiré,c'était un métier qui ne devait pas etre facile mais qui faisait rêver les jeunes femmes avec les bas de soie que seules les plus aisées pouvaient s'offrir,ça doit etre une belle balade faisable par beaucoup,c'est presqu'un petit musée à l'air libre...Gros bisous...
3. pierrette64 le 24-12-2025 à 13:09:35 (site)
Coucou Christine, un petit passage pour te souhaiter un très bon réveillon et un Joyeux noel gros bisous....
Bernard Minier : H
H comme hiver, H comme Hécatombe, H comme…
Est-ce la fin du tueur Julian Hirtmann ? Une fois de plus, les intrigues s’entremêlent, les doutes se multiplient. Un polar quoi…
« Entre indemnités de base, indemnités de résidence, indemnités de fonction, dépenses de représentation, frais de réception, etc., la République généreuse mère nourricière, donnait son sein à ses élus des chambres haute et basse, des assemblées régionales, à ses ministres, à ses secrétaires d’Etat, à ses directeurs de cabinet (…).
- Ouah ! s’exclama la policière en levant la tête et en se reculant pour mieux embrasser l’ours de yeux. C’est vous qui l’avez tué ?
Il sourit devant tant de naïveté. Il allait dire quelque chose quand elle prit les devants.
- Je plaisantais.
Ah bon, les flics avaient de l’humour, maintenant. Son sourire devint un peu forcé. »

Emmanuel Carrère : V13
Les 10 ans des attentats du 13 novembre 2015 au Bataclan mais aussi au stade France et sur les terrasses de cafés parisiens) ont été l’occasion pour moi de me replonger dans cette terrible époque grâce à la télévision mais aussi en lisant le compte rendu du procès qui s’est tenu de septembre 2021 à juin 2022 . Emmanuel Carrère en rend compte avec émotion et nuance.
« Jouant des coudes, je sors sur la terrasse où deux filles soûles draguent les gardes du corps, impassibles, des avocats généraux. Un type que je ne reconnais pas, il n’a pas dû venir souvent, me dit :
« Ça fait drôle, non, que tout cela se finisse sur une terrasse ? » Je hoche la tête, oui, ça fait drôle. « Les terrasses ont gagné ! » braille un type. Je m’éloigne et croise Aurélie qui rapporte une bouteille et des verres à sa table. Je lui dis ce que nous nous disons tous : « Alors c’est fini… - oui, dit-elle, c’est fini… » Un temps, puis : C’était bien. Maintenant je peux rentrer à la maison. »

Jean-Paul Kauffmann : L’accident
Pendant sa détention qui a duré 3 ans , Jean-Paul Kauffmann, otage au Liban, a beaucoup pensé à son enfance. A son retour il s’est rapproché de son village breton, Corps-Nuds. Quels souvenirs a-t-il gardés, en particulier d’un terrible accident automobile en 1949 où dix-huit jeunes footballeurs perdirent la vie ? Quelle fut l’influence de son éducation catholique à travers deux prêtres que tout opposait ?
Journaliste et écrivain, l’auteur évoque avec sensibilité et même sensualité (en particulier à travers les souvenirs des odeurs) sa jeunesse et livre une méditation parfois mélancolique sur la vie.
« J’appartient en effet à ce continent perdu, « le vieux monde », : une société rurale d’avant la mécanisation, la France des Comices agricoles, des fêtes patronales, des kermesses paroissiales, qui croit au surnaturel. Un pays rythmé comme un siècle auparavant par la sonnerie des cloches, le cours des fêtes fixes et mobiles. Une époque où l’individu échangeait encore avec la nature sans volonté de la dominer ou de la détruire.
En ce début des années 50, j’étais trop jeune pour m’apercevoir que la connivence entre l’homme et son environnement jetait ses derniers feux. »

A priori ce n'était pas gagné: un peintre abstrait, un jour de mistral et j'avais déjà fait la visite du musée Soulages à Rodez... mais notre guide a su nous captiver au musée Fabre.
En nous expliquant d'abord la passion de Pierre Soulages pour l'archéologie et les dessins des grottes essentiellemernt en noir. On ne sait pas la signification des statues menhir vieilles de 5000 ans, tout comme ce qu'on admire dans une oeuvre abstraite n'a pas de signification: il faut juste regarder.
Pierre Soulages, né en 1919, s'intéresse aux matériaux et aux constructions de son époque qu'il retranscrit à sa manière par exemple en utilisant le brou de noix ou la peinture noire pour donner une impression de profondeur sur un univers urbain que chacun peut imaginer en fonction de sa propre expérience.
Plus tard, il s'inspire aussi de la calligraphie japonaise.
J'ai aimé le contraste entre le bleu et le noir, qui crée une illusion de relief sur la surface plane qu'est la toile
ou le jeu de lumière sur le noir: on peut rêver au bord de mer, aux vagues. Dommage que dans ces salles de musée le soleil ne vienne pas jouer avec la peinture pour multiplier les illusions.
Je reconnais, sans explications, je n'aurais rien compris. Merci à notre guide qui nous a fait réfléchir.
2. Caroleblogger le 27-11-2025 à 08:32:10
Pour mon article c est la couleur de l ecriture qui te faisais voir moins bien le texte, ou la couleur fond article? Bonne semaine...
Celui-ci date de la fin du XVème siècle; il est aujourd'hui occupé par la mairie.
Au rez de chaussée est exposée l'élégante statue de la nymphe de Fan ainsi nommée car elle fut trouvée sur le domaine d'un autre château, le château de Fan, et qu'on pense qu'elle se était à proximité d'une source ou un lieu de culte romain.
A l'étage on peut admirer le plafond peint.
Si on monte encore, nous voilà sur le chemin de ronde d'où on a une jolie vue sur le village et la campagne environnante: au loin le mont Bouquet.
1. Jim10754 le 19-11-2025 à 20:47:15 (site)
Bonsoir mon amie
Très bel article
Merci de ton commentaire
☸ڿ ڰۣ . . . Passe une très agréable soirée . . . ڰۣ ڿ☸
3. Carole blogger le 21-11-2025 à 21:24:17 (site)
Bonsoir Christine c est un beau village et tu as pris le temps de tout détailler, j aime aussi prendre le temps de visiter quand un endroit me plait, il fait glagla .. Bon weekend à toi. Bisous .
4. Carole blogger le 24-11-2025 à 14:27:45 (site)
Bonjour Christine, les villages vont prendre le visage saisonnier, ici tant de monde l'eté pres des cotes et dés novembre, beaucoup de maisons sans vie. je te souhaite une bonne semaine ..
Commentaires