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le 15-10-2011 08:31

Prix Nobel de la Paix

Un prix Nobel de la Paix au féminin… Le prix Nobel de la paix a été attribué ce vendredi à Oslo pour la première fois de son histoire à trois femmes : la présidente du Liberia, Ellen Johnson, sa compatriote militante des droits de l’homme, Leymah Gbowee, ainsi qu’à l’activiste yéménite, Tawakkul Karman.Toutes les trois ont été récompensées « pour leur lutte non violente en faveur de la sécurité des femmes et de leurs droits à participer au processus de paix », a déclaré Thorbjoern Jagland, le président du comité Nobel norvégien.  Ellen Johnson, « la dame de fer »,72 ans, première femme à être élue démocratiquement en 2005 à la tête d’un pays africain, brigue un second mandat à la présidentielle qui se tiendra dans quatre jours au Liberia. Elle a œuvré pour la reconstruction de son pays ravagé durant quatorze ans par la guerre civile qui a causé la mort de 25 000 personnes et miné l’économie. Cette mère de quatre enfants et grand-mère de huit petits enfants, économiste formée à la prestigieuse université américaine Harvard, est également très connue des institutions financières internationales. Elle a travaillé durant plusieurs années au sein de l’ONU et à la banque mondiale. « Depuis son investiture en 2006, elle a contribué à assurer la paix au Liberia, à promouvoir le développement économique et social, et à renforcer la place des femmes », a souligné Thorbjoern Jagland. Ministre des Finances dans les années 1960 et 1980, son objectif est d’effacer la dette et d’attirer les investisseurs pour la reconstruction de son pays. Pour atteindre ce but, Ellen Johnson s’attèle ainsi à la lutte contre la corruption dans la plus vieille République d’Afrique subsaharienne, fondée en 1822 par des esclaves noirs affranchis venus des Etats-Unis. Elle engage notamment de profondes réformes institutionnelles. Mais la tâche est ardue, tant le Liberia est gangrené par les scandales de corruption et miné par les profondes déchirures issues des guerres fratricides. Elle est surnommée « la dame de fer » pour ce combat, pour lequel elle est aussi envoyée deux fois en prison dans les années 1980 sous le régime de Samuel Doe.Leymah Gbowee lance « la grève du sexe » contre la guerre. Ellen Johnson doit notamment son accession au pouvoir à sa compatriote Leymah Gbowee. Elle a contribué à la fin de la deuxième guerre civile en 2003 avec le lancement de son mouvement pacifique en 2002, intitulée « la grève du sexe », qui incite toutes les femmes de toutes confessions religieuses confondues à se refuser aux hommes tant que les hostilités se poursuivent. Une initiative qui contraint Charles Taylor, ex-chef de guerre devenu président, à les associer aux négociations de paix. « Leymah Gbowee a mobilisé les femmes au-delà des lignes de division ethniques et religieuses pour mettre fin à une longue guerre au Liberia et assurer la participation des femmes aux élections », selon Thorbjoern Jagland. La lauréate recommande également aux femmes de son pays de prier pour la paix, ce qu’elles font sans distinction de religion, souvent vêtue de blanc. Tawakkul Karman, leader de la révolte contre Saleh Tawakkul Karman, la troisième lauréate, journaliste née en 1792 a, quant à elle, dédié sa récompense aux révolutions arabes qui ont provoqué la chute ou déstabilisé plusieurs régimes autoritaires en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Cette jeune femme frêle est une figure emblématique du soulèvement contre le président du Yemen, Ali Abdallah Saleh. Dans un pays conservateur où les femmes sont toujours reléguées au second plan en politique, elle n’a pas hésité à s’engager en tant que leader dans les manifestations étudiantes en janvier au péril de sa vie. Pour Thorbjoern Jagland, elle a « aussi bien avant que pendant le printemps arabe joué un rôle prépondérant dans la lutte en faveur des droits des femmes, de la démocratie et de la paix au Yémen ». En 110 ans, seules douze femmes ont reçu le prestigieux prix. La dernière en date étant l’écologiste kenyane Wangari Maathai, récemment décédée. Le prix Nobel de la paix semble donc se féminiser. Une super nouvelle par les temps qui courent dont on n'a pas parlé bien longtemps sur les médias!
 


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le 13-10-2011 15:18

Dieu voyage toujours incognito, de Laurent Gounelle

       Je l'avoue, j'ai lu Dieu voyage toujours incognito en diagonal et en sautant un certain nombre de pages. Au début, pourtant, c'était amusant: un jeune cadre américain installé à Paris se considère comme un raté et décide de se suicider. Il est sauvé par un mystérieux et richissime individu qui entreprend de lui donner confiance en lui: par exemple, en n'acceptant plus qu'on lui vende la baguette la moins cuite de la fournée à la boulangerie, en réclamant toujours autre chose, et en ressortant de la boutique sans avoir rien acheté. Bel exercice pour les timides! Et puis qui est ce bienfaiteur? Mais ensuite, Laurent Gounelle s'enlise dans les démonstrations psychologiques; et les situations invraisemblables (même si le monde de l'entreprise est bien décrit)  se poursuivent jusqu'au dénouement lui-même. Dommage!

 


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le 13-10-2011 15:04

Les Vaches de Staline, de Sofi Oksanen

        Les vaches de Staline est un roman  violent, bouleversant, qui a été publié en 2003. Sofi Oksanen avait alors 26 ans. Deux récits s'entrecroisent: celui, cru, que fait l'héroïne, Anna, atteinte de boulimiraxie, ses tentatives pour se contrôler et sa descente en enfer:

Ces questions (celles que lui pose son petit ami sur ses goûts) me faisaient perdre pied. Le Petit Chat se noyait purement et simplement. J'étais comme ça, c'est tout.

       Le second récit raconte comment la mère d'Anna, Katariina, a fui l'Estonie soviétique en se mariant avec un Finlandais pour qui elle restera une étrangère. Evidemment, l'histoire de la mère éclaire peu à peu le comportement et l'anorexie de sa fille:

Les affamés (...) On dit aussi que tels des réfugiés, ils ne peuvent pas s'empêcher de se sentir traquer par une force  maléfique.

       A travers ces deux personnages, on découvre l'histoire de l'Estonie, envahie par les Allemands puis par les Russes, depuis la seconde guerre mondiale jusqu'au passage à la société de consommation, le marché noir , la prostitution, les trahisons, la méfiance et la peur partout, l'émigration,  la méfiance et la peur toujours. Et tout près la Finlande, bien pensante, mais pas forcément plus claire dans ses choix, ses relations avec la Russie et avec ses émigrés estoniens.

       Le monde a changé et les enfants d'émigrés sont condamnés à vivre avec la nostalgie d'un pays rêvé et à jamais perdu:

Mais quand même.

Ne serait-il pas merveilleux de partir à Tallinn avec Hukka, de regarder la mer depuis le bateau et de se promener sous les lilas? Ne serait-il pas merveilleux de s'embrasser dans le parc de Kadriorg ou dans les champs de la région du Läänemaa au soleil couchant sous la stridulation des criquets? Ne serait-il pas merveilleux de lui montrer le cimetière où toute ma famille est enterrée depuis des siècles, ne serait-il pas merveilleux de lui montrer que c'est là que je viens? Que c'est ça que j'aime?

Si seulement j'avais pu (...)

 


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le 12-10-2011 16:17

Cerbère-Llança

2011: Dimanche 2 octobre

L'itinéraire suit le bord de mer ou presque. 13 km environ et 500m de dénivelée positive et une succession de montées et de descentes.

Après le Cap Cerbère et le phare solaire, nous grimpons par un sentier raide jusqu'au Coll dels Belitres où se trouve  un mémorial de l'exil: près de 350 000 réfugiés espagnols, fuyant la dictature franquiste passèrent par ce col.

 

On descend ensuite vers Port Bou d'où l'on remonte au Col des Frares (ce n'est pas le même qu'hier).Puis on suit un sentier en balcon entre figuiers de Barbarie et chênes kermes. On descend sur Colera... et on remonte au Col San Antoni. Petit détour, avant d'arriver à LLança,  par  la presqu'île de Cap Ras: l'eau claire des criques, l'odeur des pins au soleil, les mouettes...

et la vue jusqu'au Cap Cerbère... d'où nous venons.

 

Autoportrait à la falaise... 

 


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le 12-10-2011 15:32

Banyuls-Cerbère

2001: Mardi 3 avril

C'est une très longue étape qui nous fait passer directement, par le Col de Torn, de Banyuls à Llança, en Espagne.

 

2011: Samedi 1er Octobre

L'étape est moins longue qu'il y a dix ans et bien différente, mais elle fait tout de même environ 14km et 820m de dénivelée positive. Et la température extérieure n'est pas la même...

Le chemin  s'élève depuis Banyuls jusqu'au Col du Gran Bau et au Col de Cerbère. Sur le chemin de crête, nous cherchons en vain  à identifier ce que le guide appelle un "orri". Nous découvrirons ensuite qu'il s'agit d'un abri de pierres, une capitelle en somme.  Nous atteignons la Tour de Querroig (671m) à côté de laquelle flottent les drapeaux européen et catalan.

 

Les rochers et la chaleur accroissent la fatigue et un peu de repos s'impose...

 La végétation est rase, quelques vendangeuses jaunes ou mauves, des buissons épineux,  des genêts. Et toujours d'un côté, en France comme en Espagne, la mer (on aperçoit Cerbère, le terme de l'étape du jour, mais aussi le cap Creüs, dernière étape), de l'autre la chaîne des Pyrénées, bleutée de brume. La descente est raide et sans ombrage; après un peu d'hésitation au Col des Frares, nous rejoignons Cerbère; la ville est coupée en deux par le formidable mur de la voie ferrée. L'hôtel surplombe la mer. Ah! la fraîcheur du clapotis...

 

 


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