en chemin

randonnées, voyages, lectures, nature

le 01-11-2011 14:33

Lettre morte, de Linda Lê

C'est tout à fait une coïncidence mais ce petit livre est une lecture de circonstance pour un 1er novembre!

La narratrice a quitté le Vietnam et n'a plus revu son père pendant vingt ans. Elle a communiqué avec lui par lettres, "communiqué" n'étant pas le mot qui convient tant elle était absorbée par une relation amoureuse dévastatrice, une maladie mortelle, pour un homme marié et égoïste. Elle rompt et apprend juste après la mort de son père. Dans Lettre morte, un monologue poétique et déchirant, elle confie à un ami son désespoir, le sentiment de perte, le remord...

Il me semble que j'entends encore le chant des oiseaux, les cris des enfants devant les cages et la voix douce de mon père qui le soir me lisait des contes. Tout cela, je l'ai perdu. Et parmi les mille visages de l'enfance, c'est celui-là que je continuerai à chercher longtemps: le visage  serein des jours tranquilles (...)

Les plus belles phrases, rythmées au souffle de la douleur, sont consacrées à son père:

Il n'y a pas de spectacle plus triste, Sirius, qu'une jeune femme au bord d'une tombe ressassant ses pertes. Imagine-la, elle courbe la tête, ses genoux fléchissent, ses yeux sont secs, mais les larmes noient son coeur (...) Son enfance gît dans cette tombe au bord de laquelle elle se tient.

Un texte de Linda qu'on imaginerait bien écouter au théâtre.

 


 
 
le 31-10-2011 15:39

L'art du bonheur dans un monde incertain, de Sa Sainteté Le Dalaï -Lama et Howard Cutler

L'achat de ce livre, L'Art du bonheur dans un monde incertain,  tient un peu du gag. Un samedi après-midi je me rends au supermarché pour faire des provisions et je me dis: si j'achetais un roman vite lu, léger, un histoire de nanas, pour finir la journée? Je regarde: rien ne me plaît. Je regarde du côté des livres politiques en me disant: on entend toujours les mêmes à la télévision; et si je m'informais un peu?... Rien ne me tente. Et je vois: Dalaï-Lama; ça me rappelle un entretien intéressant  lu cet été dans Le Nouvel Observateur: l'occasion d'en apprendre un peu plus sur le Tibet? Grand sourire de la caissière: vous aussi vous en êtes? Euh, non j'ai juste lu une fois un article... Ah vous savez, les gens sont bien meilleurs qu'on le dit, il faut croire dans l'humanité.... Sa bonne humeur est communicative!

En fait de lecture rapide, j'ai mis plus de trois semaines et j'ai été déçue car le sujet n'est pas le Tibet; il s'agit d'entretiens entre le moine tibétain, le Dalaï-Lama, et un psychiatre américain, Howard Cutler, issus de deux civilisations bien différentes, au sujet du bonheur individuel et en société; du fonctionnement du cerveau (observé par IRM, amygdale et "insula" contre cortex préfrontal gauche!)) face à la peur ou à la satisfaction; de l'importance de l'optimisme dans un cadre réaliste; du rôle de l'empathie et de la compassion pour la paix sociale. Il y a bien sûr matière à réflexion sur soi. Comme le dit le titre d'une émission radiophonique: ça n'peut pas faire de mal!

 


Commentaires

 

1. anaflore  le 31-10-2011 à 17:34:57  (site)

vivre au jour le jour c'est déjà assez dur lol belle journée sympa ton blog

2. Jeu-de-Dame  le 03-11-2011 à 01:22:57

pépita me manque...

 
 
 
le 23-10-2011 14:19

Rochebelle

Une randonnée aussi jolie qu'intéressante, à l'ouest d'Alès.

15km et 200m de dénivelée positive. Carte IGN 1/25000: 2840OT

A partir de la place G. Dupuis (Faubourg de Rochebelle) nous montons, en partie par des escaliers, jusqu'à l'Ermitage Notre Dame des Mines, installée sur un ancien oppidum et surmontée de la statue en fonte de la Vierge qui mesure 5,15m.

Puis nous nous dirigeons,  vers le nord-ouest, jusqu'à  Traquette à travers des bois qui conservent le souvenir de l'activité minière, très ancienne (fer, charbon...), comme le bâtiment où se trouvait la bascule pour le pesage du minerai.

Après le pique-nique dans une clairière accueillante, un arrêt pour admirer des chênes majestueux et des cèdres immenses.

  Au château du Sauvage nous rejoignons, en direction de l'est, le GR44D, bordé de failles, anciennes galeries noyées et effondrées. Et soudain,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

nous nous retrouvons nez à nez avec le crassier d'où s'échappent encore des fumerolles et que nous avons l'habitude de voir de loin, en traversant Alès.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur le chemin du retour, en rejoignant le quartier de Rochebelle,  nous croisons la mine-témoin, le musée PAB (Pierre-André Benoit) et le centre de pomologie où l'on cultive d'étranges aubergines, à ne pas confondre avec des tomates!

 

 


Commentaires

 

1. pouty88  le 30-10-2011 à 07:18:45  (site)

bonjour
oh c'est marrant le mur de pierre la façon qu'il a été construit!
oh des aubergines??? rouge ??? trop marrant ,j'avais jamais vu je ne connaissais pas ,tu ne l'aurais pas écris on aurais vraiment penser a des tomates ,ils n'ont pas montrer comment c'etait couper en deux ce légumes? des fois que?
aller elles sont superbes t'es photos ,bon dimanche
pouty

 
 
 
le 22-10-2011 15:45

Andajac

 

Randonnée de 17km, 550m de dénivelée positive; bien à l'ombre pour la 1ère moitié.

Il faut se garer près du pont sur le Gardon de Saint Martin, au lieu-dit Croisance (environ 3km au nord de Saint-Etienne Vallée Française)

Carte IGN 1/25000: 2740E

Le balisage est jaune + circuit VTT.

On commence par monter par la route (rive droite du Gardon) pour prendre dans un virage en épingle un chemin plein ouest qui passe par La Vigne et Andajac. Nous traversons ensuite une belle châtaigneraie. 

  Dans un autre virage en épingle, on tourne à gauche (direction sud-est) jusqu'au point coté 654. Nouveau changement de direction: on part vers le nord-ouest jusqu'à un réservoir enterré:  c'est un bon endroit pour le pique-nique. De là, on a de très belles vues, d'un côté vers le  Mont Lozère, de l'autre vers le Mont Aigoual:

 La Rouveyrette

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous repartons vers le sud puis l'est en passant près des ruines de La Gleizolle, La Picharlarie qui fut un haut lieu de la résistance pendant la seconde guerre mondiale et dont il ne reste qu'un panneau explicatif, les ruines de La Carrière, des Combes.

 

Le chemin  monte et descend, avant de rejoindre Leyris et de descendre rapidement pour retrouver notre point de départ.

 


Commentaires

 

1. pouty88  le 23-10-2011 à 05:22:22  (site)

bonjour et bravo pour la photo du jour!
félicitation
bonne journée
pouty

2. anaflore  le 23-10-2011 à 08:19:02  (site)

bravo pour la photo belle rando dans une super nature bon wk

3. fontenouilles  le 23-10-2011 à 10:40:06  (site)

smiley_id117184 smiley_id117199Une très belle ballade, très détaillée? Emporté par le récit, on se penche même dans les virages en épingles...Pour le pique-nique, c'est peut-être possible à Andajac mais pas chez moi, aujourd'hui il fait vraiment trop froid. Bon dimanche

4. Jeu-de-Dame  le 23-10-2011 à 22:24:52  (site)

Félicitations pour la photo du jour!!!
A tout de suite....

 
 
 
le 20-10-2011 16:22

Rando-poche, 19 octobre 2011

Une rando libre, une rando-livre, une rando-poche, avec un livre, un livre de poche, un livre dans la poche du sac à dos, dont on parle, que l’on se prête…

 

 

Joelle propose Les Déferlantes, de Claudie Gallay. Ce roman lui a plu à cause de l’unité de lieu : il se situe dans un milieu restreint, autour d’un phare. L’écriture est limpide, souple, intime, sans emphase ; une belle écriture pour une histoire forte, étrange évoquant des parcours de vie chaotiques, des vies brisées comme les vagues qui se brisent sur le phare.

 

Gisèle a également beaucoup aimé Les Déferlantes, comme elle avait aimé du même auteur Seule Venise, où il est aussi question de rencontres improbables. Elle a apporté trois livres, petits en taille seulement. Dans Une Maison au bord des larmes, de la romancière et poétesse libanaise V. Khoury-Ghata, il s’agit d’une histoire très certainement autobiographique, l’histoire de son frère, poète, que la tyrannie de son père a fait sombrer dans la folie. Elle prendra le relais de ce frère en écrivant à son tour des poèmes. L’ambiance est particulière, dure. Linda Lê est vietnamienne. Dans Lettre morte, la narratrice évoque la mort de son père, resté au Vietnam, tandis qu’elle et sa mère sont en France, et qu’elle n’a jamais revu  ce père qui attendait ses lettres. Le jour de sa mort, elle a justement rompu avec l’homme qu’elle aimait mais qui ne l’aimait pas. Un petit ouvrage dense qui aborde, entre autres, le thème de la folie. Le livre autobiographique de Paule du Bouchet, Emportée, est une façon d’essayer de comprendre la mère de Paule qui emportée par sa passion amoureuse pour René Char, était inaccessible et a rendu son enfance douloureuse.

 

Pour ma part j’ai apporté deux gros ouvrages, souvent durs, et qui ont comme points communs de parler de la folie, et de comporter des récits faits par deux narrateurs différents : Les Vaches de Staline, de Sofi Oksanen et Je ne suis pas celle que je suis de Chahdortt Djavann. Les situations géographiques différentes (Iran et Estonie soviétique) mais qui ne sont politiquement pas si éloignées, impliquant l’exil, expliquent peut-être cette ressemblance. (Voir les comptes-rendus dans ce blog)

 

Joe communique: dans La Promesse de l'aubeRomain  Gary raconte dans un premier temps son enfance et sa jeunesse à Vilna (Lithuanie), puis à Nice en France; dans un second temps, sa vie d'étudiant à Paris (plein de petits boulots); dans un troisième temps, les années de la guerre 39-40: il rejoint la France libre. Le fil conducteur, c'est son attachement à sa mère et l'attachement démesuré et magnifique de sa mère pour lui. Il a toute sa vie essayé d'être au niveau des espoirs qu'avait sa mère pour lui. Bouleversant.

 


 
 
 

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