Une rando libre, une rando-livre, une rando-poche, avec un livre, un livre de poche, un livre dans la poche du sac à dos, dont on parle, que l’on se prête…
Françoise E. propose un gros livre: Quatre Soeurs, de Jimisho Tanizaki. Cette chronique familiale évoque les années 1935-1940, période où le Japon s'ouvre à la modernité. Dans une famille bourgeoise qui a subi des revers de fortune, chacune de quatre soeurs suit sa destinée, oscillant entre respect de la tradition et ouverture vers le monde du travail et une vie amoureuse plus épanouie, voire tumultueuse. Il ne se passe pas grand chose dans ce roman qui fut d'abord publié en feuilleton, même si l'ouvrage ne semble pas correspondre aux règles du genre, mais on est pris par l'histoire. En effet, ce qui est intéressant, c'est de découvir le Japon de l'époque, la vie quotidienne.
Françoise F., elle, nous recommande l'histoire d'une femme médecin, La Miresse, à Nîme au XVIè siècle. Madeleine Tiollais décrit le combat de cette femme pour devenir médecin, ce qui, à la Renaissance, était admis. Un roman très intéressant.
Gisèle a apporté un roman publié il y a trois ans: Démon, de Thierry Hesse. Le héros, grand reporter, s'intéresse aux catastrophes naturelles. Marqué par les non-dits de son père, il découvre à la mort de celui-ci que ses grands-parents étaient des Juifs russes qui ont diparu lors de la seconde guerre mondiale.Pour comprendre ce qui s'est passé, il part en Tchéchenie et combattra contre les Russes. C'est un roman dense, tant au niveau de la narration que du style.
Michèle a cherché ce qui pouvait nous rapprocher de Sète où nous étions ce jour-là.
Elle a pensé au roman de Christian Ligier, La Nuit de Faraman. Faraman, c'est un phare près des Saintes Maries de la Mer. Mais il n'est pas question de ce phare et l'auteur a volontairement brouillé les pistes, mélangeant lieux et histoires. Et là est l'intérêt du roman car on ne peut s'empêcher de chercher. Quelle est cette ville sur une lagune: Sète? Mais cette même ville, secrète, fermée, n'est-ce pas Nîmes? En effet, la ville a un secret: elle s'est brodé une image glorieuse, elle a défendu la République. Pourtant, un Italien Marco, épris d'une archiviste qui n'est autre que la fille du maire, va mettre à jour une vérité bien différente. Est-ce une référence à la nuit du 17 août 1893 où des travailleurs italiens des Salines furent massacrés à la suite d'une dispute? ou, comme le propose Françoise, à la nuit de la Saint Michel, où, deux ans avant la Saint Barthélémy, des catholiques, arrêtés par les protestants, furent massacrés et jetés dans le puits de la cour de l'archevéché, épisode connu sous le nom de Michelinade? On peut voir l'emplacement de ce puits devant le musée des Beaux-Arts de Nîmes.
Quant à moi, j'ai exposé mes réticences à l'égard du roman Limonov (cf article dans ce blog), mais aussi mon intérêt, ravivé par les dernières élections en Russie. Et il semble bien, à voir le débat qui a suivi, qu'Emmanuel Carrère ait autant de défenseurs que de déçus...
Enfin, Joëlle, qui n'a pas pu se joindre à nous, propose la lecture de Terre des oublis, de Duong Thu Huong (2009). Cette écrivaine vietnamienne est exilée en France depuis 1991 après avoir dénoncé les atteintes à la liberté d’expression et aux droits d’homme dans son pays. Terre des oublis fait revivre les valeurs ancestrales familiales et sociales dans un hameau de montagne au nord du Vietnam et rend hommage à une jeune femme remarquable, Miên, qui symbolise la passerelle entre le respect de la tradition et les aspirations d’un peuple qui veut vivre libre. C’est aussi une ode à la beauté des paysages avec de superbes descriptions des odeurs, des couleurs, des sons. Quant à l’histoire, elle est très attachante. Mien a épousé, à la veille de la guerre du Vietnam, Bôn, un garçon de son village. Il est porté comme disparu. Miên se remarie avec Hoan venu de la ville; ils forment un couple admirable avec leur fils, vivent très bien grâce à leur travail de planteurs d’épices... jusqu’au retour inopiné de Bôn. Miên, contrainte à respecter la tradition, quitte le confort de sa vie pour rejoindre son premier mari malade et misérable. On suit avec plaisir le parcours de Miên pour devenir un être responsable de sa vie
A l'occasion du rando-poche de décembre, traditionnellement "urbain", nous avons parcouru environ 11km dans Sète.
Depuis la gare SNCF, nous avons pris l'avenue Victor Hugo, passant devant le théâtre Molière, nous avons franchi le Pont de Pierre, remonté le quai Rhin et Danube, aperçu sur l'autre rive la Palais consulaire:
Puis nous avons traversé le pont de la Civette, l'une des extrémités du cadre Royal (l'autre étant le pont de la Savonnerie), lieu de joutes traditionnelles.
Un coup à gauche vers les Halles, un coup à droite vers la Place Aristide Briand, en passant par le marché animé du mercredi, et tout en admirant les façades:
Enfin nous voilà prêtes, non sans un crochet par le lycée Paul Valéry, pour l'ascension du Mont Saint Clair, 183m plus haut, vivent les escaliers! Panorama superbe sur la ville,
fresques de Jacques Bringuier dans la chapelle Notre Dame de la Salette:Mais il est temps de resdescendre par le chemin de Saint Clair vers le port - au passage un regard de sympathie pour les formes généreuses de La Mama, de Dirosa, sur la place de l'Hospitalet-
...et nous voici à la criée aux poissons, inaccessible.
Après quelques sardines, crevettes et autres "seppions" et une discussion littéraire pour le repas de midi, un aller et retour sur le Môle Saint Louis où deux plaque commémorent, l'une le départ de l'Exodus pour la Palestine en 1947, l'autre le départ de réfugiés républicains espagnols en 1939 pour le Mexique, où ils furent accueillis... beaucoup mieux que chez nous!
Nous avons ensuite longé la côte: ah... l'horizon et les couleurs changeantes de la mer et ciel! Un pélerinage à travers le Cimetière Marin, Jean Vilar, Henri Colpi, Paul Valéry...; Georges Brassens, nous y avons pensé mais c'est ailleurs, trop loin.
Au musée Paul Valéry il y a la dynamique et rafraîchissante exposition des photos, videos et "installations" d'Agnès Varda.
Et c'est le chemin du retour par le centre ,l'hôtel de ville, les quais...
Merci à Michèle, notre guide qui nous a organisé une visite "vécue" de Sète, Françoise, Françoise et Gisèle!
1. fm30900 le 11-12-2011 à 08:33:17
je n'aurais pas tenue, mais dommage, j'aime bien Sète.
2. LOUPRA le 14-12-2011 à 08:38:11
je n'ai pas vu la Pointe courte
Y a t il une relation entre les 2 dernières photos?
Ce blog est très agréable ,varié ,fourni
d'un excellent niveau,on le parcout avec plaisir.C'est pour être bien avec la Présidente!!!
une inconnue[:smiley_id68887
Des scientifiques japonais, océanologues, vulcanologues, géologues... se rendent compte d'étranges phénomènes: au large de Tokyo, des îles disparaissent, le sol s'affaisse, les volcans se réveillent. Au début, l'inquiétude ne concerne que les spécialistes et les responsables politiques.
Pendant l'été, séismes et éruptions vocaniques se succédèrent au Japon (...) Octobre vint. On parlait déjà moins de sinistres et l'intérêt public se reporta sur les sports, la mode(...). On s'était déjà accoutumé aux secousses sismiques qui avaient lieu des centaines de fois par jour dans le Japon tout entier. L'automne est la saison touristique.
Pourtant, peu à peu, on comprend qu'il se passe quelque chose d'exceptionnel: le Japon va disparaître. Mais quand? Peut-on en être sûr à 100%? A partir de quand faut-il alerter les pouvoirs publics? prévenir la population sans créer de panique? Comment évacuer cent millions de Japonais? Quels pays accepteront une pareille immigration?... Le peuple japonais a déjà montré son courage en période de guerre mais le confort, la civilisation des loisirs sont passés par là; comme le dit Yamasaki, l'un des personnages:
à cette époque-là (celle de la seconde guerre mondiale), on était prêt à faire face, tandis qu'aujourd'hui les habitants de Tokyo ne sont pas du tout prêts.
Toutes ces questions hantent les personnages dont l'histoire individuelle importe moins que l'histoire collective. Sakyo Komatsu a publié ce roman d'anticipation en 1973 mais, bien sûr , quand on pense au terrible tsunami du mois de mars, La Submersion du Japon est un livre d'autant plus angoissant.
1. LOUPRA le 14-12-2011 à 08:05:48 (site)
inondation,éruption,submersion
la réalité rattrape la fiction!!
Attention!!aux prochains voyageurs
qui vont aller au Japon
Pra Clau
Non loin de Saint Paul les Fonts, au bout d'une allée d'oliviers chargés de fruits, on aperçoit une jolie chapelle: Saint André de Sévanes.
Elle fut bâtie au XIIè siècle par les moines bénédictins de Cluny, sur l'emplacement probable de l'édifice carolingien attesté en 946.
Le beau cintre de la porte représente le soleil. Mais impossible de visiter l'intérieur: la porte est fermée.
Fin novembre, le jardin se pépare pour l'hiver.
L'avocatier profite des rayons du soleil avant de s'enfouir sous le voile d'hivernage pour quelques mois:
La sauge officinale n'en finit pas de fleurir depuis le printemps:
Et sur le pamplemoussier, en prévision des fêtes, pendent déjà des boules dorées...
1. Palette le 28-11-2011 à 23:10:47 (site)
Quelle chance d'avoir de si beau pamplemousses, tu dois habiter dans une région douce...
Bonne soirée !
Jaqueline
2. seringa le 29-11-2011 à 17:53:54
Oh ta délicieuse confiture de pamplemousses...Et en salade avec un soupçon de sel,de l'ail, du persil, un peu de sauge, une petite cuillère d'huile d'olive, n'est-ce pas que tu vas goûter cela????
Bises.Chacha.
3. anaflore le 30-11-2011 à 08:21:01 (site)
c'est où ces pamplemousses???pas en bretagne je pense l!nous ceux les miss france qui sont arrivées !! lol bon mercredi
Commentaires