en chemin

Au mois d'août, comme il fait très très chaud dans le sud, nous  décidons d'aller chercher la fraîcheur en altitude, dans le Cantal... où il fait aussi chaud! Sauf la nuit, et ça, c'est appréciable...

Randonnée de 11km et 475m de dénivelée positive.

Donc il fait chaud pour cette première randonnée. Nous  partons de Super-Lioran, errons un peu au milieu des pistes vertigineuses de VTT (fort bien équipées) avant de trouver le véritable point de départ de la randonnée: le col de Font-de-Cère. De là nous  empruntons une forte montée (balisage jaune) jusqu'à l'arrivée du télésiège de Rombière où nous attend un comité d'accueil:

De là nous  changeons de direction pour nous diriger droit sur le puy Griou: ce chemin  est commun avec un tronçon du Chemin de Compostelle.

Le puy Griou est un site phonolite:

Phonolite: roche volcanique sous-saturée en silice à débit en dalles sonores (d'où son nom) ; elle est constituée de microlites de feldspaths (sanidine, anorthose), feldspathoïdes et pyroxènes dans une matrice vitreuse peu abondante.

Il fait trop chaud à midi pour monter au sommet (1690m). Nous  empruntons une descente raide, traversons un éboulis... avant de parvenir à la vacherie du Griou:

Une petite partie du chemin ensuite est ombragée, la bruyère est encore en fleur, mais la fraîcheur ne dure pas et le soleil tape jusqu'au col de Font-de-Cère...

       Cet article est dédié à toutes celles et tous ceux qui feront un tour dans la baie de Somme (certains, je le sais, en juin 2013!). Il faut se méfier: depuis les huttes aménagées dans la baie, ça canarde ferme et les balles n'atteignent pas que  le canards... D'Abbeville au Crotoy, en passant par Noyelles, Nouvion ou Saint Firmin.... il se passe de drôles de choses.

       Roland Mesclin, venu chercher le repos et réfléchir à sa vie, va en faire l'expérience. Comme l'indique la couverture de Vacances Picardes, c'est un cauchemar en Baie de Somme. Dans ce polar, la mort rôde, on rase le cochon, l'orgie se déchaîne,  le sang coule... mais le héros persiste et reste sur place. L'occasion pour Philippe Strubelle de raconter la suite de ses aventures dans un autre roman: Rendez-vous au blockhaus de Bihen. Une suite un peu moins surprenante mais qui montre un autre aspect de cette région: celle des vestiges de la seconde Guerre Mondiale.

       Qu'on se rassure: dans ces romans, l'horreur est dissipée par la naïveté et l'humour du héros et les personnages haut en couleurs comme le père Ubu.

Retenons la leçon donnée par un des gendarmes:

Je n'aime pas les touristes, la consommation culturelle au pas de charge, ça ne m'intéresse pas. Et puis, ce qui me plaît aux touristes, ce ne sont pas les monuments ou les musées mais l'heure et le menu des repas, très peu pour moi. Le genre, "Alors le musée du Prado?" et la réponse: "Trop grand, on était crevé, et on a mal mangé, trop gras, l'huile d'olive à toutes les sauces, jusque-là on en avait."

Un petit tour du côté d'Alès :

en passant par le faubourg de Rochebelle, témoin du passé minier de la ville,

on peut se rendre au musée PAB (du nom de Pierre André Benoit, éditeur, peintre, artiste et homme généreux), petite merveille de simplicité, dont l'entrée a été décorée par des carreaux de céramique d'Alechinsky.

Là, on  admirera, outre la collection permanente, une très jolie exposition:

A 15 km au nord d'Alès, à Chamclauzon, se trouve le site de la forêt fossile. Sur la falaise d'une ancienne mine à ciel ouvert de charbon,  on trouve des vestiges de végétaux datant de l'époque du carbonifère... soit 300 000 millions d'années. Par exemple des troncs de fougères.

Comme nous l'a expliqué le guide, si mon bras représente la durée de vie de la terre, c'est à dire quatre milliards d'années, ces fossiles houillers  se situent à moins d'un dixième de l'extrémité de ma main, donc même pas mon poignet. Alors, la durée d'une visite sur ce site...

 On pourrait même croire qu'une Vénus veille sur ces lieux!

Une fois n'est pas coutume, je consacre un article à deux livres à la fois.

       Le premier, en effet, ne m'inspire pas beaucoup de commentaires. Autant j'ai aimé Kafka sur le rivage ou La Course au mouton sauvage, d'Haruki Murakami, autant celui qui a pourtant été un best-seller, 1Q84  ne m'a pas enthousiasmée: un vrai sens des rebondissements, dans la lignée des feuilletons, c'est vrai, qui m'a donné envie de finir cette histoire d'amour entre Tengo et Anoamé dans des mondes parallèles (?) et violents. Mais aussi beaucoup de répétitions: on finit par connaître certaines scènes par coeur... Et puis vendre un roman pour le prix de trois volumes alors qu'il tiendrait dans un ou deux...

       Quant au second, mon amie Seringa en a déjà très bien parlé sur son blog: Didier Daeninckx, dans Camarades de classe, retrace les années soixante d'un groupe de collégiens à Aubervilliers et leur destin  grâce à l'échange de mails. Un regard intéressant sur la vie sociale et politique, les modes, les idéaux et les contradictions de cette époque qui précéda mai 1968. Mais j'avoue que ce roman m'a laissée sur ma faim: un peu court à mon goût.

Ces chouchous, je les ai déjà montrés sur le blog  mais les filles de Rue ont eu la bonne idée de m'envoyer la précision suivante:

Ce couple aux cheveux gris, unis pour la vie et presque toujours réunis, est un couple de choucas des tours !
Des tours, des tours, ou des antennes...!

Ils sont revenus hier: d'abord l'un, puis l'autre. Un coup d'oeil à droite, un coup d'oeil à gauche... Hélas, le temps d'attraper l'appareil pour prendre une photo, ces choucas-là m'avaient joué un mauvais tour: ils s'étaient envolés et moi, j'étais chocolat!